La sécurité des passagers est l'une des préoccupations majeures des sociétés de transport aérien. Elle est traitée avec beaucoup de sérieux depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis d’Amérique. Dès lors, les mesures de sûreté et de sécurité sont régulièrement mises à jour pour faire face aux actes illicites et criminels dans les aéroports de par le monde. A l'Aéroport International Gnassingbé Eyadéma (AIGE), l'on ne badine pas avec l’observation de ces mesures pour la quiétude des voyageurs afin de leurs permettre de voyager dans les meilleures conditions possibles. Ainsi des efforts sont consentis pour assurer des services de sûreté et de sécurité d'une qualité irréprochable.
Pour les
autorités de l'aéroport de Lomé, "aucun sacrifice n'est assez grand lorsqu'il s'agit
d'assurer la protection des personnes et de leurs biens, celle des aéronefs et
installations aéroportuaires". Voilà pourquoi les
agents de sûreté de l'aéroport sont mis à contribution 24h/24h pour une mission strictement basée sur les normes
et recommandations de l'Organisation de l'aviation civile internationale
(OACI). Une de ces normes qui n'est pas à passer sous silence est
l'inspection-filtrage des bagages, aussi bien les bagages de cabine que ceux
destinés à être transportés dans la soute d'un aéronef. Ceci permet
l'inspection et la filtration des bagages, au départ de l’AIGE.
En vue de
permettre aux agents de sûreté d'exécuter loyalement cette activité de la façon
la plus professionnelle possible, il est rédigé et mis en œuvre ce qu'on
appelle les procédures d'exploitation normalisées (PEN). Ces procédures
reposent sur des normes et détaillent avec précision la manière dont le travail
doit être fait. S'appuyant sur ces PEN, tous les agents travaillent de la même
manière, de sorte à obtenir les mêmes résultats quel que soit l'agent affecté
au poste d'inspection-filtrage des bagages de soute ou à tout autre poste. Les
PEN sont dynamiques car leur rédaction tient compte de l'évolution des normes
et pratiques recommandées de l'OACI.
En effet, l'ancienne
procédure consistait à appeler au poste d'inspection-filtrage le passager
propriétaire du bagage lorsque le bagage passé au scanner et présente des zones
d'ombre. C'est donc pour s'assurer du contenu et lever le doute sur le bagage
que le passager est soumis à une fouille manuelle en présence du passager et du
représentant de la compagnie aérienne.
Malheureusement,
le circuit que suit le passager et le temps passé pour assister à la
fouille du bagage conduit les compagnies
aériennes à se plaindre des retards et autres désagréments subis par leurs
passagers. Parfois, certains passagers ayant déjà embarqué, devaient redescendre
de l'aéronef pour aller assister à la fouille manuelle de leurs bagages de
soute.
Ces plaintes
parvenues à l'ASAIGE ont fait l'objet de plusieurs réunions au cours desquelles
des réflexions ont été menées. Pour répondre aux demandes des passagers,
l'ASAIGE a introduit une innovation (« master key » et
notification de fouille) dans le traitement des bagages de soute, avec
l'assistance de la Transportation Security Administration ((TSA), une agence
américaine de sûreté, reconnue en la matière. Cette démarche a conduit à la
mise à jour de la procédure d'inspection-filtrage des bagages.
Grâce à la
nouvelle procédure, les agents de sûreté ont la possibilité de procéder à
l’ouverture et à la fouille manuelle des bagages qui présentent un aspect
suspect sans avoir à interpeller le passager. Ainsi, l'ouverture des bagages se
fait à l'aide des clés passe partout ou « master key » fournies à l'ASAIGE par la TSA.
Les PEN
recommandent donc à l’agent de procéder à la fouille manuelle lorsque le bagage
présente un doute. La fouille manuelle du bagage est effectuée par l’agent
préposé à la fouille pour les bagages nécessitant un contrôle
additionnel. A la suite de la fouille, l'agent de sûreté introduit dans
le bagage une notice d'informations pour attester que ledit bagage a été
fouillé par l’autorité de sûreté.
Enfin, le
chef de poste inscrit dans le registre de poste la séquence du bagage, le nom
du représentant de la compagnie, le nom du passager dont le bagage est fouillé,
la date et l’heure de l'opération, l'article découvert et les mesures prises.
Par la, le registre est signé par l'agent de sûreté et par le représentant de
la compagnie.
Tout le
processus de fouille du bagage est filmé par une caméra qui enregistre aussi
toutes les données, tous les faits et gestes des personnes présentes.
Il convient
de préciser que dans le cas où la clé « master key » ne peut pas servir à ouvrir le
bagage, le cadenas est brisé. Toutefois, si la nature de la valise ne permet
pas l’ouverture par la « master key » ou
le bris du cadenas, la dernière étape du processus consiste à convoquer le
passager pour l’ouverture de son bagage.
Dans le cas
où cette fouille se solde par le retrait d’un article réglementé, une fiche de
saisie est délivrée au passager contre décharge et la procédure de traitement
des articles saisis est déclenchée.
DES GARANTIES AUTOUR DE LA FOUILLE
DES BAGAGES DE SOUTE
Les mesures
prises permettent de garantir une fouille en toute sécurité, sans crainte de
vol et/ou de substitution d'un quelconque objet du bagage fouillé. L'exigence
de la présence d'un représentant de la compagnie aérienne lors de la fouille,
le fait que la fouille se fasse sous vidéosurveillance et la co-signature du
registre de poste, sont autant de garanties pour le passager.
Par
ailleurs, la protection de l'aviation civile reste une mission régalienne
déléguée à des agents assermentés des services de l'Etat. A ce titre, aucun
agent ne saurait introduire un objet dangereux dans le bagage d'un passager et
toutes les personnes accédant aux zones de sûreté sont soumises à un minutieux
contrôle.
Il faut
noter qu'au-delà de la sécurité des passagers, la procédure actuelle de
traitement de bagages a permis la prise en compte du temps de traitement des
passagers et l'éviction des tracasseries liées à leurs interpellations à des
fins de fouille de leurs bagages, au regard de l'éloignement des portes d'embarquement.
De même, faut-il le préciser, depuis l'entrée en vigueur de cette
nouvelle procédure de traitement de bagages de soute, les partenaires de la
plateforme aéroportuaire l'apprécient fortement.
Thierry
AFFANOUKOE
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