Les travaux de la première session extraordinaire hors-siège du parlement
de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) ont été
ouverts ce mardi à Lomé par le Chef du gouvernement Sélom Klassou.
Le choix de Lomé pour abriter cette première assise des parlementaires de
la CEDEAO s’explique, d’une part, selon Moustapha Cissé Lô, Président du
Parlement de la CEDEAO, par la Présidence en exercice du regroupement communautaire
occupée par le Chef d’État togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, et, d’autre
part, par les avancées démocratiques et le respect des droits de l’homme que
connaît le pays ces dernières années. Ce que le premier ministre n'a pas manqué
de relever aussi dans son discours d'ouverture.
"En décidant
de tenir le présent séminaire du Parlement de la CEDEAO qui sera d'ailleurs
suivi de votre session extraordinaire délocalisée ici au Togo, pays
co-initiateur de la CEDEAO, vous maintenez vivace le flambeau allumé par les
pères fondateurs que sont, Feu Eyadéma GNASSINGBE (Paix à son âme) et le
Général Yacoubou GOWON qui avaient vu juste en engageant leurs pays et leurs
peuples autour de cet idéal communautaire", a-t-il déclaré.
Pendant 10
jours, les députés venus des quinze pays de la CEDEAO, vont débattre des
textes juridiques devant régir le fonctionnement de leur assemblée et adopter
par la même occasion un budget.
Aussi, ils se pencheront
sur l’acte additionnel relatif au renforcement de leurs prérogatives. Il
s’agit de disposer d’un droit de regard sur les questions relatives à la
prévention et à la résolution des conflits.
A l’avenir, ce parlement de
la CEDEAO qui jusqu’à maintenant est
consultatif deviendra un organe de décision voire législateur pour la
communauté.
Cette réforme a plusieurs
objectifs, a expliqué Marcel Alain de Souza, le président de la Commission de
la Cédéao, assurer une bonne gestion financière et administrative de la
communauté et protéger les populations dans leurs droits essentiels.
Au parlement de la CEDEAO 115 sièges sont disponibles. Cinq sont garantis à
chaque pays. Les sièges restants sont partagés sur la base de la population que
compte le pays, comme le Nigeria qui en raffole 35.
Les domaines d'interventions de cette assemblée sont entre autres les
droits humains et des libertés fondamentales, l’énergie, les télécommunications,
la santé et l’éducation.
Thierry Affanoukoé
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