Depuis l'annonce du dialogue par le gouvernement le 6 novembre dernier pour sortir le Togo de la crise qu'il traverse, opposition et parti au pouvoir tardent à s'accorder sur les conditions de la tenue de ces assises de négociation. Pendant que l'opposition réclame la médiation d'un chef d'État de la sous-région, le pouvoir se montre favorable à la résolution de la crise entre togolais.
En attendant
la fixation de la date exacte de l'ouverture du dialogue, les protagonistes
continuent par se tirailler sur les contours de la tenue de ces assises qui est
d'ailleurs de trop selon les leaders de la coalition des 14 partis politiques.
Ils estiment par ailleurs que la médiation ou la facilitation venant de
l'extérieur serait un atout favorable pour la réussite de cet énième dialogue.
Un avis que le pouvoir ne partage pas.
"A l’issue de toutes les
initiatives dans lesquelles se sont investis les présidents ghanéen et guinéen,
les Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO ont estimé que les conditions
sont maintenant remplies pour que les togolais engagent un dialogue
inter-togolais", a soutenu Gilbert Bawara lundi sur les ondes de la radio Kanal FM. Il
rappelait ainsi à l'opposition que l'idée d'un dialogue inter-togolais ne vient
pas du gouvernement mais des chefs d'États de la CEDEAO qui ont entre-temps
joué un rôle de médiation dans les coulisses.
La responsabilité
qui incombe désormais aux chefs d'État de l'espace CEDEAO, est de veiller pour
éviter toute forme de blocage lors des négociations.
"La
seule chose que la conférence a demandé, non pas aux chefs d’Etat ghanéen et
guinéen, mais en y ajoutant les présidents béninois et burkinabè, c’est de
continuer à suivre la situation au Togo et chaque fois que de besoin, d’aider à
surmonter d’éventuels blocages", a souligné le ministre Bawara.
En soutenant le
dialogue inter-togolais, le gouvernement, d'après le ministre Bawara, mettra
tout en œuvre pour sa réussite et n'entend pas céder aux exigences de
l'opposition. Il opérera dans tous les cas les réformes.
"Toutes ces initiatives, ce processus des
réformes, c’est dans l’intérêt général de notre pays. Même ceux qui mettront du
temps à y souscrire. Même ceux qui se refuseraient à y participer, une fois que
les réformes seront réalisées, ils seront les bénéficiaires", a précisé Gilbert Bawara.
A cette allure, le
gouvernement risque de faire son dialogue sans la coalition de l’opposition qui
réclame à cor et à cri une médiation ou une facilitation pour toute éventualité
de dialogue.
Pour rappel, depuis le
début de cette crise le 19 août dernier, l'opposition a déjà appelé 20 fois de
suite à manifester sans réussir à "chasser" Faure Gnassingbé du
pouvoir.
Esaïe EDOH
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