Au lendemain du dernier round de discussion entre pouvoir et opposition sous la houlette des facilitateurs, une nouvelle guerre est déclarée entre les deux parties. Elles se déchirent sur la date de fin novembre proposée par la facilitation pour la tenue des élections législatives au Togo.
La facilitation conduite par les présidents Nana
Akufo-Addo du Ghana et d’Alpha Condé de la Guinée-Bissau tout en souhaitant l'arrêt
du processus électoral, propose que les élections législatives soient
organisées au plus tard fin novembre 2018. Cette proposition divise déjà les
deux parties.
Pour Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson de la coalition
des 14 partis politiques de l'opposition, cette date voulue par la facilitation
pour la tenue des élections est contradictoire.
"Cette proposition
est d’une part ‘contradictoire’ avec la mesure de suspension du processus
électoral et d’autre part, ‘irréaliste’ pour l’organisation d’élections crédibles" a-t-elle dénoncé.
Alors que l'opposition conteste cette date, le pouvoir
s'active en douce pour la tenue effective ces élections à cette échéance.
"Nous allons œuvrer et
travailler pour que d’ici fin novembre 2018, les togolais puissent s’exprimer
dans les urnes. Le plus important, c’est que la parole soit redonnée au
souverain premier qui est le peuple " a déclaré le ministre Gilbert Bawara a cet effet.
Le leader de l'ANC, Jean-Pierre Fabre va loin et
menace le pouvoir en répondant au ministre Bawara.
"Il faut que M. Bawara sache
que c’est ensemble que nous devrons définir les conditions dans lesquelles on
va tout reprendre. Qu’il sache que le travail qui se fait en ce moment en
clandestinité ne sera pas connu" a-t-il pesté.
Les deux parties titrent chacune le drap de son côté
au sujet de la date des élections législatives, alors que les grandes décisions
de la CEDEAO ne tomberont que fin juillet à l'issue du sommet des chefs d'États
et de gouvernement de la sous-région.
La question du droit de manifestations ainsi que
les réformes constitutionnelles et institutionnelles semble rentrée dans les
oubliettes.
Esaïe EDOH
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