GAPOLA : D'abord, qu'entendons-nous par le statut
particulier de l'enseignant?
Atsu Atcha : Avant de répondre à cette question, il faut préciser certaines choses.
D'abord, les députés n'ont pas ce rôle d'adopter un statut particulier. Leur
rôle s'arrête au niveau du statut général. Donc notre passage à l'assemblée
nationale n'est qu'un moyen choisi par le gouvernement pour aplanir certaines
divergences sur le statut particulier. Bref, le statut particulier n'est pas
encore adopté, car il passera par le conseil des ministres avant de
l'être.
Pour votre question, il faut dire que notre pays
dispose d'un statut général de la fonction publique. Et quand il y a le général,
il y a toujours le particulier. C'est ainsi que le secteur de l'éducation, vu
sa complexité et toute son organisation, se doit de se doter d’un statut particulier.
Pouvez-vous
partager les grandes lignes de ce document avec nous?
Ce document se présente en 4 titres : les
conditions générales en parlant de l'entrée dans la carrière enseignante en
fixant les conditions d'accès, les conditions spécifiques parlant de
l'évolution de l'enseignant dans la carrière, les obligations et sanctions, les
droits et avantages.
Est-ce le
meilleur statut particulier de l'enseignant comparativement à certains de la
sous-région?
Nous ne saurons le dire, chaque pays a sa spécificité et le présent statut, s'il est
adopté, ne sera que l'image de ce que l'on veut pour notre pays.
De même, nous ne pouvons pas comparer notre statut
général à celui d'un autre pays, de même nous ne saurons le faire avec le
statut particulier.
Avec ce qui s’est
passé à l’assemblée nationale ajouté au protocole d'accord signé en avril dernier entre le gouvernement et les
différentes centrales syndicales, devrons-nous s’attendre à la fin définitive
des grèves?
Précisons que le statut particulier n'est pas encore
adopté. Le protocole d'accord est signé le 19 avril 2018.
On ne peut pas parler de la fin définitive de la
grève, à moins qu'on la supprime de notre constitution. Il faut plutôt prendre
des mesures pour qu’on n’y arrive pas, car quoiqu'on dise, ses conséquences
sont irréparables.
Dans notre cas, seul le respect des engagements pris
par le gouvernement peut garantir l'éviction des grèves.
Avez-vous un
mot à dire sur le nouveau remaniement de l'année scolaire qui ramène désormais
les vacances à un mois seulement?
Nous avons tous entendu le communiqué à cet effet.
Mais à l'analyser, il faut reconnaître qu’après une année scolaire mouvementée
et la prorogation de celle-ci, il aurait été souhaitable de fixer la date de
rentrée de manière à préserver le temps de repos des apprenants surtout qu'ils
en ont besoin pour bien se préparer. Mais le gouvernement a ses motifs et c’est
à la mise en œuvre qu'on verra si ce réaménagement n'a pas un impact négatif
sur les apprenants.
La rédaction
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