Les protagonistes de la crise politique togolaise demeurent dans le radicalisme. Même la rencontre de dernière chance de ce jeudi, en vue de rapprocher les positions des deux parties n'a pas porté ses fruits.
Comme annoncé, le commissaire à la paix et à la
sécurité de la CEDEAO, le général Francis Behanzin a rencontré ce jeudi à Lomé
les responsables de la coalition des 14 partis politiques de l'opposition, pour constater l'état
d'avancée de la mise en œuvre des mesures recommandées par les facilitateurs à
la sortie du dernier round des discussions inscrites au dialogue
inter-togolais.
Au cours des échanges, la délégation de la C14 a
dénoncé la mauvaise foi du pouvoir de Faure Gnassingbé qui a délibérément
refusé de mettre en œuvre les recommandations de la facilitation.
A en croire le chef de file de l'opposition, Jean-Pierre Fabre, chef de la
délégation de la C14, beaucoup reste encore à faire en ce qui concerne les
mesures de décrispation de la crise.
D'après ces dires, le gouvernement, contrairement aux 19 personnes
annoncées comme libérées, n'a en réalité fait libérer que 7 personnes sur un
total de 57 personnes détenues dans le cadre des manifestations politiques.
" Il y a 57
personnes qui restent encore à être libérées et le gouvernement dit qu’il a
libéré 19 personnes. Mais en réalité, ce n’est pas ça. 12 avaient déjà fait
l’objet de libération provisoire de manière judiciaire et il n’y en réalité que
7 personnes qui sont libérées depuis le passage des chefs d’Etat facilitateurs ",
a-t-il souligné.
Pour pousser le chef de l'État au bout de la mise en œuvre des
recommandations, le leader de l'opposition togolaise compte sur la population.
"J’espère que les togolais
seront déterminés pour prendre leur destin en main plutôt que d’attendre
quelque chose d’un apport extérieur", a-t-il ajouté.
L'émissaire de la CEDEAO rencontrera également le parti au pouvoir,
l’Union pour la République (UNIR). Les échanges porteront sur la
libération des personnes détenues, la liberté de manifester sur toute l’étendue
du territoire national, surtout dans les villes comme Mango, Bafilo et Sokodé
et l’arrêt du processus de préparation des élections.
Esaïe EDOH
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