Nathaniel Olympio, président par intérim du Parti des Togolais invite toutes les forces vives de l'espace CEDEAO notamment la jeunesse à jouer leur partition dans la résolution de la crise togolaise. Dans une lettre ouverte adressée à celles-ci, il les appelle à œuvrer auprès de leurs plus hautes autorités, afin que leur décision du 31 juillet 2018 pose les jalons d’une CEDEAO des peuples.
Après avoir exposé la situation socio-politique
alarmante du Togo à ses destinataires, le numéro 1 du Parti des Togolais, n'a
pas caché son désir ardent de voir son pays vivre la démocratie comme les
autres de la sous-région.
"Le 21 décembre
2001 à Dakar, nos pays ont signé le Protocole Additionnel sur la Démocratie et
la Bonne Gouvernance. Ce protocole affirme que la paix dans un pays ne
peut être pérenne qu’avec une stabilité politique affirmée. Par conséquent,
il préconise que personne ne puisse exercer plus de deux mandats
présidentiels dans l’espace CEDEAO. Tous les pays de la communauté ont ratifié
ce protocole ouvrant la voie à une alternance pacifique par les urnes au sommet
de l’État. Je suis en admiration de cet aboutissement dans vos pays respectifs
et je vous en félicite. Dix-sept années après, le régime togolais rejette
toujours obstinément ce protocole.
Nous, Togolais,
sommes le seul peuple de la CEDEAO à subir encore une gouvernance non légitime si
caractéristique des dictatures", a-t-il
écrit.
A quelques jours de la sortie de feuille de route de
la CEDEAO, Nathaniel Olympio (Photo), s'inquiète déjà du contenu
et reste vigilant.
"Les chefs d’Etat
de la CEDEAO s’apprêtent à proposer une solution de sortie de crise lors du
sommet qu’ils tiendront à Lomé le 31 Juillet 2018. Mais la vigilance s’impose
car la feuille de route attendue de ce sommet doit absolument tenir compte des
aspirations profondes du peuple togolais", précise-t-il.
Pour lui, cette solution "ne peut aucunement ouvrir la voie au chef de l’État
togolais de prétendre postuler à un quatrième mandat présidentiel, alors
qu’il en exerce déjà un troisième en violation de la règle communautaire
le contraire
serait incompréhensible, injuste et surtout de nature à aggraver davantage la
crise, avec des conséquences sécuritaires pour le Togo et leurs débordements
certains dans la sous-région".
Pour éviter le pire qu'il craint, Nathaniel
Olympio sollicite la complicité des jeunes de l'espace CEDEAO.
"Jeunesse et forces
vives de la CEDEAO, notre communauté de destin nous impose le devoir d’assistance à peuple en lutte.
Bien entendu, les
Togolais comptent avant tout sur eux-mêmes pour conquérir leur liberté et la
démocratie. Néanmoins, j’appelle à la solidarité entre nos peuples. Je
vous appelle à œuvrer auprès de vos plus hautes autorités, afin que la décision
des chefs d’États, le 31 Juillet 2018, pose les jalons d’une CEDEAO des peuples", écrit-il.
Selon lui, la CEDEAO doit jouer sa partition pour que
le Togo retrouve le chemin de l’alternance au sommet de l’État.
"Les Togolais
aspirent à un espace de liberté. Les Togolais aspirent à un espace de
démocratie. Les Togolais aspirent à l’alternance au sommet de leur État", conclut-il.
Esaïe
EDOH
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