Mise en veilleuse sur décision des facilitateurs dans la crise politique togolaise, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) annonce la reprise de ses activités d’organisation des législatives. Une annonce qui fait suite aux recommandations de la 53e session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), tenue le 31 juillet dernier à Lomé.
Dans
un communiqué rendu public mercredi, la CENI se félicite de la tenue du sommet
de la CEDEAO à Lomé et s’engage à respecter le point de la feuille de route de
sortie de crise qui le concerne.
En
effet, la CENI est chargée de l’organisation et de supervision des
consultations électorales. Et, elle compte respecter à la lettre l’exhortation
de CEDEAO à procéder à la révision intégrale du fichier électoral en vue de
l’organisation, le 20 décembre 2018, des élections législatives.
« La CENI va s’atteler
à mettre en œuvre toutes les dispositions pour remplir sa mission
d’organisation et de supervision des consultations électorales, dans le respect
de la Constitution et du Code électoral », s’est engagé le Prof. Kodjona
Kadanga, président de la CENI dans le communiqué.
Dans
la foulée, la CENI annonce l’installation de ses démembrements et la
préparation du recensement des électeurs, pour disposer d’un nouveau fichier
électoral.
Par
ailleurs, elle reste favorable à la Commission de la CEDEAO pour son appui et expertise
technique dans l’organisation et le déroulement des prochaines élections au
Togo.
En
décidant de reprendre ses activités sans les membres de l’opposition
parlementaire, la CENI risque d’envenimer la situation déjà tendue dans le
pays, puisque la CEDEAO a recommandé « le renforcement du processus électoral, en particulier
le fonctionnement effectif avec une participation inclusive de l’ensemble des
acteurs de la CENI ».
Thierry AFFANOUKOE
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