La publication de la feuille de route de la CEDEAO visant à sortir le Togo de la crise politique qui le secoue depuis août 2017, suscite des réactions de part et d'autre. Dans le rang de la formation politique Organisation pour Bâtir dans l'Union un Togo Solidaire (OBUTS) d'Agbéyomé Kodjo, l'on n'est pas déçu car la feuille de route a pris en compte la plupart des revendications de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition.
L'ancien premier ministre Agbéyomé Kodjo (Photo) salue
les recommandations relatives au scrutin à 2
tours pour l’élection du Président de la République, la limitation du nombre de
mandats présidentiels à 2, le vote de la diaspora, la recomposition de la Cour
constitutionnelle, l’établissement d’une liste électorale fiable et
consensuelle passant par un nouveau recensement électoral et la refonte du
cadre électoral.
Pour le patron d'OBUTS, ces décisions permettront au Togo de
connaître des avancées significatives dans la résolution de la crise
politique. C'est à juste titre qu'il invite le chef de l'État, Faure Gnassingbé
à œuvrer pour redonner confiance au peuple togolais.
"Le Chef de l’État
doit saisir l’opportunité de cette feuille de route pour prendre des mesures
courageuses à même d’insuffler une nouvelle dynamique à la gouvernance du pays,
afin de réduire la fracture sociale pour redonner confiance au peuple, dans sa
quête lancinante de vivre ensemble harmonieux, dans une société réconciliée et
solidaire", écrit Agbéyomé Kodjo dans un le communiqué rendu public mercredi.
S'agissant de l'annonce de la tenue des élections législatives le 20
décembre prochain, Agbéyomé Kodjo demande au gouvernement l'élaboration d’un
chronogramme des opérations électorales, ce qui permettra de "vérifier si la
date envisagée est compatible avec la projection des contraintes à observer,
pour des élections claires justes et transparentes".
En vue de l'apaisement et la réconciliation des acteurs politiques
qu'Agbéyomé trouve " indispensable ", il conseille au gouvernement de
mener des actions concrètes au-delà de l'application des recommandations
formulées par les chefs d'État de la CEDEAO. Ces actions doivent consister à la
libération des personnes arrêtées dans le cadre des manifestations et gardées
jusqu'à ce jour.
Pour conclure sa réaction, le leader d'OBUTS invite les parlementaires à
œuvrer dans un esprit consensuel en vue de l’adoption des reformes
recommandées.
Esaïe EDOH
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