La Coalition des 14 partis politiques de l’opposition ira-t-elle aux prochaines élections législatives dans la dynamique unitaire ? La question reste d’actualité puisque les législatives sont prévues pour le 20 décembre. A suivre la déclaration des uns et des autres, tout laisse croire que la C14 ira à ces élections en rang dispersé, ce qui arrangerait le pouvoir de Faure Gnassingbé, en difficulté depuis le 19 août 2017.
A la question de savoir si la C14 ira aux législatives
avec des listes communes ? On est clair à l’Alliance Nationale pour
le Changement (ANC), de Jean-Pierre Fabre, chef de file de l'opposition. C'est "impossible".
Pour les responsables du parti orange, la candidature
unique poserait des problèmes qui seront d'ailleurs " ingérables'’.
Ils font allusion ainsi aux expériences "amères" des
législatives de 2013.
"En 2013, il y
avait 2 coalitions qui ont réuni l’ensemble des partis qui forment l’opposition
démocratique, le CST et l’Arc-en-ciel. Les résultats des législatives ont donné
18 députés pour l’ANC et 6 pour Arc-en-ciel qui n’existe pas à l’Assemblée
nationale. En 2007, l’UFC qui s’était présentée seule aux législatives, avaient
obtenu 27 sièges. Il faut savoir tirer les conclusions sur le passé", a souligné Eric Dupuy, secrétaire national chargé à la
communication de l'ANC, dans une interview accordée au site d’informations
E-vision Togo.
Pendant ce temps, dans le rang du Comité d'Action pour
le Renouveau (CAR), les choses sont vues autrement et on juge même
primordiale la candidature unique de la C14.
"La coalition ne peut aborder les prochaines
élections que dans une dynamique unitaire. On ne peut pas faire toute cette
lutte et aller s’insulter devant UNIR", déclarait Jean Kissi du CAR, vendredi sur une radio de la place.
Pour lui, cette dynamique unitaire s'impose voilà
pourquoi il estime qu'il faut résoudre en amont certains problèmes. Il
pense d'abord au fichier électoral, au découpage électoral et au
mode de scrutin.
"Tant que tous ces
problèmes ne seront pas résolus, on peut se mette ensemble, ça ne servira à
rien", a-t-il précisé.
Bien que la C14 se déchire sur la possibilité d'aller aux législatives avec
une candidature unique, elle ne cesse de contester
unanimement la légitimité de la CENI qui, actuellement, travaille activement
pour l'organisation des élections législatives le 20 décembre prochain.
Esaïe
EDOH
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