S'il y a des formations politiques qui hésitent à prendre le train de la CENI déjà en marche, ce n’est pas le cas du parti politique OBUTS. Ce parti contrairement à ceux de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition, s'active à prendre part aux législatives du 20 décembre prochain. Agbéyomé Kodjo, le président de ce parti est convaincu et rassure l'opinion nationale internationale que cette fois-ci, des députés OBUTS siégeront à l’Assemblée Nationale.
À quelques mois des élections
législatives prévues pour le 20 décembre, Agbéyomé Kodjo, président de
l'Organisation pour Bâtir dans l'Union un Togo Solidaire (OBUTS)
s'investit afin que l'opposition dans son ensemble sorte gagnante de cette
échéance. L'une de ses propositions qui permettront à l'opposition de tirer
profit des législatives est la dynamique unitaire. En attendant que ses
collègues opposants n'épousent cette idée, Agbéyomé Kodjo s'active pour avoir
des députés à l'étiquette d'OBUTS dans la prochaine Assemblée Nationale.
La dynamique unitaire même si en
2013 a posé des problèmes au sein de la classe politique de l'opposition,
reste la solution idéale pour celle-ci de gagner un grand nombre de siège. A
OBUTS, on estime que cette dynamique unitaire est une nécessité.
Cette nécessité est motivée par
le rôle primordial de l'Assemblée Nationale dans le fonctionnement du pays.
"Celui qui prend l'Assemblée Nationale, prend tout
dans le pays. Celui qui contrôle l'Assemblée Nationale, prend tous les pouvoirs.
Si tu as la majorité, tu as la présidence de l'Assemblée. Donc tu peux faire
tout ce que tu veux dans l'installation des autres institutions, la HAAC, la Cour
constitutionnelle... L'enjeu, c'est à l'Assemblée", a-t-il expliqué.
Vu l'enjeu à l'Assemblée
Nationale, Agbéyomé Kodjo appelle ses collègues de l'opposition à s'organiser
le plus vite possible pour avoir la majorité et cela doit passer par la
candidature unique.
"La gouvernance du pays se trouve au cœur de
l'Assemblée Nationale donc, je dis c'est difficile, si l'opposition ne se
rassemble pas autour d'une liste d'espérer obtenir la majorité à l'Assemblée
Nationale", a-t-il déclaré.
Pour ce qui est de cette
candidature unique, OBUTS s’associera aux autres au cas où tous les partis
s'accordaient.
"Si demain le mouvement global que je désigne dit
qu'il faut que nous nous mettions ensemble pour avoir un nombre conséquent de
sièges pour peser sur le destin du pays, OBUTS ne se singularisera pas.
OBUTS sera dans le mouvement", assure-t-il.
Bien qu’OBUTS épouse l'idée de la
dynamique unitaire, elle dispose aussi des stratégies propres à elle pour
gagner des sièges au parlement. Et le président Agbéyomé Kodjo est d'ailleurs
convaincu que sa formation sera représentée dans le prochain hémicycle.
"Nous serons à l'Assemblée Nationale prochaine.
Je ne connais pas encore la proportion mais nous serons à l'Assemblée
Nationale", a-t-il affirmé.
Voilà pourquoi toute idée de
boycott que prônent certains leaders d'opposition n'est pas partagée par
OBUTS.
Revenant sur la question de la
recomposition de la CENI sur laquelle certaines formations notamment celles de
la C14 se base pour refuser de prendre le train en marche, Agbéyomé Kodjo
n'espère grande chose de la CEDEAO. Car pour lui, c’est plutôt aux acteurs
politiques eux-mêmes de s’accorder sur les sujets essentiels surtout ceux qui
concernent la CENI.
"La facilitation ne peut pas comprendre les
problèmes togolais comme les togolais eux-mêmes. Elle ne peut pas aussi être à
notre disposition tous les jours. C’est pourquoi nous devons dialoguer entre
nous, en dehors de la facilitation pour trouver une porte de sortie à cette
crise et faire avancer notre bijou (le Togo)", a indiqué Agbéyomé Kodjo.
Esaïe EDOH
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