Contraint à l’exil politique en terre ghanéenne, le leader du Parti National Panafricain (PNP), Tikpi Atchadam, est de nouveau sorti de son silence au lendemain de la convocation du corps électoral au 20 décembre 2018. Dans son intervention, le n°1 du parti au cheval invite la CEDEAO à prendre ses responsabilités et convie solennellement les togolais à de marches gigantesques pour faire tomber Faure Gnassingbé.
Dans son intervention via un audio sur les réseaux sociaux, Tikpi Salifou
Atchadam (Photo) s'est montré furieux vis-à-vis du pouvoir de Lomé qui refuse de
respecter la feuille de route de la CEDEAO. Pour Tikpi Atchadam, il revient au
gouvernement de jouer sa partition pour la mise en œuvre de cette feuille de
route, car dit-il "si
la feuille de route pour une sortie de crise a été acceptée, c’est par mesure
de confiance à la CEDEAO et aux facilitateurs mandatés par elle".
Malheureusement, c'est avec regret que le responsable du PNP constate que
le pouvoir de Faure Gnassingbé "s’oppose ouvertement à la mise en œuvre des décisions".
Face à cette situation, le leader du PNP invite " la CEDEAO à prendre ses responsabilités et recadrer
le régime de Faure Gnassingbé dont les agissements ont donné un motif sérieux à
l’opposition pour reprendre les manifestations de rue".
"Aujourd’hui, tout
le monde constate que le pouvoir s’oppose à la feuille de route de la CEDEAO,
feuille de route acceptée par l’opposition. Le pouvoir, de façon manifeste pose
des actes en dehors et contre la feuille de route (...) La CEDEAO doit
prendre ses responsabilités en tant qu’une organisation soucieuse de stabilité,
de démocratie et de prospérité pour l’ensemble de la sous-région", a souligné Tikpi Atchadam.
Ce refus du pouvoir de respecter la feuille de route se manifeste, à en
croire Atchadam par la convocation du corps électoral pour des élections
législatives maintenues au 20 décembre.
Tikpi Atchadam dit regretter le silence coupable de la CEDEAO sur la
question de la libération des détenus politiques et la candidature de Faure
Gnassingbé en 2020. En attendant que la CEDEAO ne réagisse, le PNP se dit être
en face d'une situation qui impose une manifestation publique.
"Nous tenons là un
motif sérieux pour reprendre les marches. Et personne ne nous le reprochera
sans apparaître comme un soutien de la dictature… La marche se fait pour
l’alternance", a-t-il déclaré.
Il invite la population à sortir massivement
à l'occasion de cette marche qu'il veut gigantesque pour faire tomber Faure
Gnassingbé au pouvoir depuis plus de 13 ans.
"Réussir les
marches gigantesques avec ou sans les villes assiégées est un défi à notre
portée. Et si nous le réussissons, c’est la fin de ce régime. C’est leur donné
le message que c’est fini. Ce sera la reddition totale", a déclaré Tikpi Atchadam.
En dehors des marches, Tikpi Atchadam appelle la population à des
actions de désobéissance civiques, y compris des journées Togo Mort, pour faire
blocage au passage en force du gouvernement vers les législatives du 20
décembre.
Esaïe EDOH
Oh lala ! Les patriotes ne fuient pas leur terrain de combat, çàd leur pays. Ils s'affichent à l'avant garde du front avec leurs femmes et leurs enfants. Qui trompe qui ? Tempis pour vous les pauvres laissés pour compte. Le Togo est un pays souverain où les institutions démocratiques marchent mieux que chez d'autres, notamment chez les facilitateurs de la supposée crise sur la terre de nos aïeux. Au moment venu, chaque acteur jouera son rôle. À bon entendeur, salut !
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