Le bilan des affrontements entre les Gangan et les Tchokossi dans la localité de Gando dans la préfecture de l’Oti-Sud, s'alourdit. Selon les sources officielles, le bilan est désormais de 4 morts, une vingtaine de blessés et une cinquantaine de maisons incendiées.
Ces affrontements sont intervenus les 27 et 28 juin derniers. Elles ont
occasionné des violences intercommunautaires créant la désolation au sein des
populations.
En plus des morts et blessés enregistrés, on note la fuite des populations
de cette localité vers d'autres destinations. Le ministre de la sécurité et de
la protection civile, le Gal Yark Damehame et sa collègue de l’action sociale,
de la promotion de la femme et de l’alphabétisation, Tchabinandi Kolani-Yentchare,
dépêchés sur les lieux par le gouvernement togolais, ont déploré cette
situation qui porte atteinte à la cohésion sociale prônée par le chef de
l'État, Faure Gnassingbé.
"Ce qui s’est passé
dans cette localité est incompréhensible. Les gens auront à répondre devant la
justice. On ne peut pas comprendre qu'une décision judiciaire à laquelle tout
le monde doit normalement se soumettre, peut donner lieu à des violences, voire
des morts. Aujourd’hui nous avons plus de 2 000 compatriotes qui ont dû fuir leurs villages
et ont vu leurs villages brûlés", a déploré le
ministre Yark.
Selon lui, des dispositions sont en train d'être prises pour permettre aux
populations déplacées de regagner leurs lieux de résidence dans la paix.
"Nous allons
prendre des dispositions qui s’imposent pour que ces populations puissent très
rapidement regagner leurs villages. Ceux qui ont posé ces actes et qui sont
identifiés vont répondre devant la justice", a-t-il informé.
Pour rappel, le conflit entre les Gangan et les Tchokossi date de plusieurs
années et relève du foncier. Une récente décision judiciaire a permis aux deux
communautés de continuer l’exploitation des champs, mais sans toutefois
trancher définitivement le confit. Cette décision judiciaire, loin de créer la
stabilité entre les deux clans a occasionné plutôt ces affrontements violents.
Esaïe EDOH
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