L'Afrique est un marché en pleine mutation digitale. Une révolution numérique y est en cours. Le continent innove et l'usage des nouvelles technologies est y très répandu. Le revers de la médaille de ces avancées technologiques réside dans le développement de la cybercriminalité dont la propagation est très rapide sur le continent africain comme ailleurs. Encore imparfaitement appréhendée, celle - ci représente un défi majeur pour les pays africains. Ce qui constitue un risque mais aussi une opportunité en termes d'innovation.
La particularité du cyberespace est de brouiller les
critères traditionnels de la puissance. Ainsi les géants du numérique ont
souvent des capacités d'action comparable à celles des Etats. De même, un
individu isolé peut à lui seul mettre en danger les systèmes informatiques
d'une grande entreprise ou d'un État, les motivations à l'origine de ces
cyber attaques sont principalement de nature économique et politique notamment
le vol d'argent à un particulier ou à une entreprise via de faux e -mail
incitant à fournir ses identifiants bancaires par exemple et l'espionnage
industriel.
LE CAS DU CYBER
TERRORISME UN CASSE TÊTE CHINOIS
Des groupes terroristes ont pu investir le cyberespace
pour mener leur combat. Ils y ont vu un moyen de rééquilibrer le rapport de
force à leur avantage, internet permettant de mener des offensives d'envergure
avec des moyens limités. Ainsi ils ont pu récolter des fonds, recruter des
combattants ou encore pirater des sites internet à des fins de propagande grâce
à l'outil numérique. Mais les autorités craignent aujourd'hui des attaques de
plus grande envergure comme la prise de contrôle d'infrastructures
stratégique.
En février 2017, le Conseil de sécurité des
Nations unies a adopté une résolution incitant les États à se préparer pour
intervenir efficacement en cas d'attaque contre les infrastructures
essentielles. Pour trouver une réponse internationale à ce fléau, les États ont tôt pressenti la nécessité d'une réponse internationale commune. Mais
celle -ci se heurte à la lenteur des procédures de coopération nationale, ainsi
qu'à la réticence des États à partager certaines informations.
Les carences de la coopération internationale en
matière de cyber sécurité sont ainsi apparues au grand jour à l’occasion des
attentes terroristes qui ont frappé l'Europe ces dernières années. En réponse à
ces attaques il urge que les différents gouvernements s'engagent plus à
coopérer.
ZAHINI Kassoumou
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