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L’entreprise Africaine du Commerce et de l’Ingénierie
(ACI TOGO) est la promotrice de cette carrière qui se situe à moins d’une
centaine de mètres de la route nationale N°2, une route d’ailleurs en
chantier.
Les experts du domaine disent ignorer les études
techniques préalables qui ont été exécutées par les autorités des mines avant
l’octroi du permis d’exploitation. Ils craignent le risque d’érosion côtière
qui pourrait engendrer l’avancée de la mer et surtout
l’agrandissement des villes.
Pour les riverains, il s’agit d’un drame
environnemental. Ils disent ignorer de quels moyens disposent les
promoteurs pour fermer la grosse fosse remplie d’eau, quand on aura besoin de
l’espace pour un projet de modernisation de la voie.
Comme-ci cela ne suffisait, aux dernières
nouvelles, de gros engins sont encore en train d’être déployés dans la
carrière, apprend-on, pour le dragage en profondeur du lac qui est créé et que
le promoteur n’a pas la possibilité de fermer à la fin.
Les habitants d’Abatékopé dénoncent un silence
coupable des autorités. Beaucoup déplorent que depuis lors aucune sommité de la
localité n’ait levé la voix pour remettre l’ACI Togo sur le bon chemin.
L’influence administrative est passée par là car il susurre que la création de
ladite carrière serait le projet d’un haut placé, natif des Lacs.
Qu’à cela ne tienne, le gouvernement,
notamment, le ministère des mines et des énergies et celui de l’environnement,
doit promptement réagir pour éviter le pire en arrêtant le drame en gestation.
Certes, le besoin en sable existe, mais il ne faudra pas oblitérer les
exigences environnementales de son exploitation afin d’éviter d’autres
problèmes.
Aného ou carrément la préfecture des Lacs regorge
assez de cours d’eau qu’il serait mieux indiqué d’y diriger l’exploitation de
sable au lieu de créer des gros trous un peu partout.
Les bailleurs de fonds qui financent la reconstruction
de cette voie, notamment, la Banque Africaine de Développement (BAD) et l’Union
Européenne doivent être très regardants en ce qui concerne tous ces aspects qui
empièteront sérieusement tôt ou tard sur la pérennité de l’ouvrage.
Edem KOAMI
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