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Il est bien surprenant qu'aucune autorité de la ville
d'Aného n'a été inquiétée par ce drame environnemental qui s'écrit depuis quelques
mois. Il nous revient que c'est un projet d'une égérie de la République.
Les autorités locales étant bien au courant de
l'initiative de ce ponte du régime, se contentent juste de contempler ce drame
qui s'écrit sous les yeux. Il est d'une évidence implacable que cette carrière
ne respecte aucune norme élémentaire d'extraction de sable.
L'on se pose beaucoup de questions aujourd'hui sur les
études techniques préalables qui ont été exécutées par les autorités des mines
avant l'octroi du permis d'exploitation. Sinon avec le phénomène d'érosion
côtière, engendrant l'avancée de la mer et surtout l'agrandissement de nos villes,
le dédoublement de cette route reste une nécessité. Et pour ce faire, il faudra
trouver de l'espace libre à côté de l'ancien bitume.
De surcroit depuis quelques jours, ACI-Togo a fait
recours à une société étrangère avec des bulldozers en nombre sur le site pour
l'intensification du dragage en profondeur. Ceci augmente les graves conséquences
sur les populations. Bien plus, l'élargissement de la voie en cours est bien
compromis. Les trous deviennent de plus en plus grands et béats et ne laissent aucune
possibilité de remblai. Et c'est là qu'on peut s'étonner du mutisme de
l'Entreprise SOROUBAT en charge des travaux de dédoublement de la voie.
L'entreprise dont les travaux sont actuellement à
Togokomé a fait quelles études préalables sur les possibilités de continuer ses
travaux jusqu'à Aného lorsqu’ACI-Togo pose de graves entraves à quelques
kilomètres de Togokomé où elle est actuellement ? Depuis l'interdiction de
l'extraction et de la commercialisation du sable marin en 2011, le fléau de carrières
sauvages règne en maître bien souvent avec la complicité active des pontes du
régime. Le cas d'Abatekopé devient dramatique dans la mesure où c'est toute la
nationale N°2 qui est directement touchée par la cupidité et l'affairisme des
insatiables. Par ailleurs, la Banque Africaine de Développement (BAD) et l'Union
Européenne (UE) qui financent les travaux de dédoublement doivent sortir de
leur silence coupable pour éviter le pire.
Il en est de même pour les ministres des Mines et des Energies
Marc Ably-Bidamon et de l'Environnement Oladokoun Wonou David qui sont vivement
interpellés sur ce laisser-aller suffocant.
Source: Le Correcteur Num 917 du lundi 10 Février 2020
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