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Tout conteneur non sorti dans un
délai de 21 jours, est frappé par une pénalité d’environ 23.800 FCFA par jour. Il
s’agit de la « Surestarie ».
Mais depuis quelques semaines avec
l’apparition de la pandémie de covid-19, les activités au niveau de Lomé Container
Terminal (LCT), ont pris un coup, dans le traitement des documents et la sortie
des conteneurs.
Ceci, avec pour corolaire la lenteur
dans le processus de documentation de la compagnie et de la Société de maison
de consignation (MSC-Togo).
Mieux déplore cet opérateur
économique sous l'anonymat, « nous
ne comprenons pas les mesures de pénalité dont nous sommes victimes depuis
quelques semaines avec l’avènement de coronavirus. Nous avons des conteneurs
que nous avions voulu faire sortir avant les 21 jours avec tous les documents à
l’appui, mais ils refusent compte tenu de la pandémie de covid-19, mais
continue cependant par nous faire payer
des pénalités (surestarie), comme en situation normale».
Alors que ces pénalités ne devraient être appliquées à l’opérateur économique que lorsqu’il a été dans
l’incapacité de sortir sa marchandise dans les délais requis.
Or au Port autonome de Lomé, c’est la LCT qui se voit
dans l’incapacité de livrer les conteneurs compte tenu de la situation qui
prévaut dans le pays. «Pourquoi continuer par nous faire payer des pénalités », s’interroge un autre opérateur économique.
« J'ai déjà payé gratuitement depuis le début de cette crise de coronavirus, 9.521.180 FCFA de pénalité sur mes conteneurs
sans pour autant me faire livrer», a pesté Koffi avant de poursuivre « nous n’avons pas d’interlocuteur en face
pour nous plaindre parce que toutes nos formalités se font en ligne et nos correspondances
se font via mail, sms et téléphone. Nos
tentatives pour rencontrer les responsables de LCT sont aussi restées vaines. Mais
cependant, nous continuons tout de même de recevoir les pénalités par téléphone».
Face à ce qui prévaut, les opérateurs économiques demandent aux autorités togolaises de prendre des dispositions pour clarifier la situation.
« Ce qui nous fait mal, c’est que personne ne dit rien alors
que nous nous sommes en train de perdre nos ressources économiques, ceci, au moment où des mesures d’accompagnement
devraient être prises pour nous aider» déplorent-ils.
Cette situation commence par durée
et par nous épuiser économiquement, « nous ne
pouvons pas continuer par payer des pénalités sur des conteneurs que la
compagnie retient en raison des mesures prises contre la pandémie ».
Rappelons que pour limiter les
risques de propagation de la pandémie de covid-19, dans le secteur maritime, il
est décidé que la plateforme de dépotage habituelle de LCT et du centre de
dépotage du Port autonome de Lomé, ne devront plus servir jusqu’à nouvel ordre.
Thierry AFFANOUKOE
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