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En 2016, la capitainerie du Port autonome de Lomé a
enregistré 1311 tankers qui ont transporté 13.983.587 tonnes d’hydrocarbures.
L’année suivante, 19.316.506 tonnes d’hydrocarbures ont été transportées par
1375 pétroliers. Ces chiffres inquiétants ont aiguillonné davantage le Togo à
protéger son domaine maritime et portuaire contre la pollution. Pour y arriver,
le pays a mis en place le plan Pollution maritime (Polmar), le Plan national
d’intervention d’urgence (PNIU), le plan d’Organisation de secours d’urgence
(Orsec), le Plan national de contingence (PNC) qui est un outil de gestion et
de prévention des catastrophes. Les pouvoirs publics ont également organisé des
ateliers de coordination des dispositifs de sécurité et de lutte contre la
pollution. Principalement, il était question de faire un diagnostic,
d’identifier les insuffisances et faire des recommandations pour rendre
efficaces les outils de lutte antipollution.
Puis, il y a deux (02) ans, la Société togolaise de
stockage de Lomé (STSL), spécialisée dans les secteurs hydrocarbure et pétrole
ainsi que l’ONG Envipur, sollicités par le ministère de l’Environnement, ont
entamé une opération de dépollution de la zone jadis contaminée à 100%.
Aujourd’hui, 3000 tonnes de terres contaminées par les énergies fossiles ont
été dépolluées à 99,6% pour les hydrocarbures et à 83,3% pour les huiles et
graisses, des résultats qui vont au-delà de la moyenne (80%) fixée par les
normes européennes. Maintenant, ces terres sauvées pourront être réutilisées
pour le jardinage, exploitées sans aucun danger chimique ni aucune conséquence
néfaste sur la santé des riverains. Ce qui devrait mettre fin à la
dissémination dans la nature des polycycliques et toute autres substances
nocives pour la santé et l’environnement du port.
Le Port de Lomé représente le poumon de l’économie
togolaise. Il occupe une place de choix en Afrique grâce à la qualité de ses
prestations et aux atouts naturels dont il dispose (seul port en eau profonde
dans la sous-région, porte d’accès aux pays de l’hinterland). Néanmoins, les
activités qui s’y déroulent ont quelquefois des répercussions sur la santé et
l’environnement. Ce qui doit encourager les principaux acteurs à être
vigilants, prudents et par-dessus tout, moins pollueurs.
Thierry AFFANOUKOE
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