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Assih Mazamaesso |
Stratégies
et actions à promouvoir pour assurer une offre de financement appropriée aux
acteurs de « l’économie réelle », c’est autour de ce thème, que les panélistes du
webinaire international, ont mûri le mercredi 27 mai 2020, les réflexions. Un
panel acté à son deuxième jour, par l’intervention de Assih Mazamaesso, Secrétaire d’État près la présidence de la République chargée de la
finance inclusive et du secteur informel.
En effet, la deuxième
journée du webinaire international a porté sur les stratégies et actions à
valoriser pour assurer une offre de financement appropriée aux acteurs de « l’économie
réelle », en cette période de crise.
Ici, l’on indique par
acteur de « l’économie
réelle », la grande majorité des
populations de l’Afrique subsaharienne composée des agriculteurs, des artisans
et promoteurs des PMI-PME.
Ces derniers, dont
l’activité génératrice de revenu a été durement frappée par la pandémie de
coronavirus.
Qu’en
est-il de la contribution de la BCEAO ?
Prenant la parole, Oumar
Talam Ly, Conseiller principal du gouverneur de la BCEAO, note que pour
accompagner les acteurs, la Banque Centrale a dû initier plusieurs projets et
programmes de soutien.
Ainsi pour réduire les
impacts sur les pays, c’est environ 1500 milliards FCFA, que la Banque centrale
va injecter dans l’économie pour
accompagner les populations.
Mieux, l’instauration des
bons sociaux Covid-19, initiés par la Banque a permis aux Etats de la
sous-région ouest africaine, de lever 1.672,6 milliards FCFA, pour répondre aux
besoins immédiats de la pandémie.
D’autres initiatives à
l’instar de la baisse tarifaire, la suspension des commissions,
l’assouplissement des conditions d’ouverture des comptes mobiles pour ne citer
que ceux-là, constituent également des mécanismes devant promouvoir les offres
de financement.
Autres
mécanismes à promouvoir
Partant du constat de l’interdépendance
de tous les secteurs, Ismaïl Douiri, Directeur général d’Attijariwafa Bank,
propose la nécessité de préserver les emplois existants et d’en créer de
nouveaux.
Dans cette logique
invite-il, à un repositionnement des pays, avec le ciblage et la priorisation
des secteurs. Mieux propose-il, un recours aux financements extérieurs pour
combler l’insuffisance des financements intérieurs.
Tout en exhortant les pays
à renforcer l’intégration, il opte également pour un positionnement durable des
pays subsahariens sur le transport car note-il, « la vraie demande mondiale n’est pas
encore en Afrique ».
Le
Togo modèle de financement de l’économie réelle ?
Si au Togo les défis n’en demeurent pas moins
dans le financement de l’économie
réelle, il est à noter que ces dernières années différentes initiatives
engagées, ont permis l’amélioration de
l’inclusion financière.
Selon Assih Mazamaesso, Secrétaire d’Etat près la présidence de la République chargée de la
finance inclusive et du secteur informel, le mécanisme
d’inclusion financière initié par le Togo, a permis de distribuer dans l’intervalle de six (6)
ans, 91 milliards FCFA, à un (1) million de personnes.
Un geste certes louable,
mais qui nécessité encore des efforts.
De
la nécessité d’en faire davantage
Pour Mathieu Soglonou,
Directeur Général de la Confédération des Institutions Financières de l’Afrique
de l’Ouest (CIF), pour parvenir à relever le défi de financement qu’impose la Covid-19,
les Systèmes Décentralisés Financiers (SDF), devront constamment améliorer leur
niveau de capitalisation.
Mieux, ils devront
perfectionner leur stratégie de communication, afin d’éviter de se rendre
alarmistes auprès des clients.
Constatant que les SDF
ne peuvent pas seuls financer l’économie
des pays, il invite à faire recours aux finances risques.
Mieux propose-t-il comme
Lionel Zinsou, Ex-premier Ministre du Bénin, de créer au niveau de chaque pays,
un mécanisme de plaidoyer de financement du secteur privé et secteur agricole, car ces deux domaines
emploient plus de 60% de la population.
Caleb AKPONOU
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