Le
secteur halieutique qui emploie plus de 22.000 personnes et contribue à 1% au
PIB national et 5% au PIB agricole, traverse ces derniers mois, une période de
vache maigre.
Passé de la période
d’abondance, le secteur halieutique note ces derniers mois une baisse de la
production impactant du coup, les activités des 22.000 acteurs œuvrant dans le
domaine.
Selon le témoignage de ce
vieux pécheur qui ne vit que de la seule activité, « Aujourd’hui la pêche rapporte de moins en
moins. Rien n’est plus comme avant. On n’a plus de saison. Chaque jour on va à
la pêche dans l’espoir de trouver quelque chose. Parfois avec un
peu de chance, on revient avec beaucoup de poissons. Certes on ne rentre
jamais bredouille mais la plupart du temps on tourne à
perte ; les prises sont loin de couvrir les frais d’exploitation ».
Une
situation qui influe sur la rentabilité du secteur à tous les niveaux.
Du
coup, le secteur qui peine déjà à assurer l’autosuffisance en produits halieutiques, devra également subir de plein
fouet les affres des changements climatiques et les conséquences de l’étroitesse
de la côte.
« Il y a un temps, nous avons pensé à
un repos biologique. Mais notre côte n’est pas assez large. Par
conséquent, il n’y a pas d’espaces pour permettre aux
poissons de pondre et de faire éclore les œufs», déplore le vieil homme.
Des
efforts pour assurer la mutation
Pour
pallier à la difficulté, différentes mesures sont proposées et engagées pour
faire revivre le secteur.
« Face à cette situation,
nous avions proposé au gouvernement le dragage du lac Togo
pour qu’il y ait un contact entre les eaux du lac et celles de la mer. De
cette façon, les poissons, à leur passage pourraient se retrouver dans le lac
et revenir ensuite vers la côte. Cela nous éviterait d’aller pêcher loin du
rivage. Certes, il y a une embouchure à Aného mais le contact n’est pas direct», estime le vieil homme.
Toutefois,
il est aussi à noter, que depuis quelques années, le secteur connait de
profondes mutations avec la construction d’un nouveau port de pêche à Gbétchogbé.
Financé
à hauteur de 16,4 milliards FCFA, dont 15 milliards FCFA par le Japon,
et 1,4 milliards FCFA par le Togo, l’infrastructure devrait permettre, une
meilleure contribution du secteur, au développement économique du pays.
Caleb
AKPONOU
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