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Cependant,
à l'usage, l'acronyme COVID-19 est repris en France et dans les régions
francophones d'Europe avec la typographie Covid-19 et un genre
masculin, y compris dans les communications gouvernementales françaises,
belges et suisses, malgré quelques exceptions. Dans les textes législatifs
et réglementaires français instaurant l'état d'urgence sanitaire en mars
2020, le mot est utilisé au masculin, mêlant l'épidémie et le virus. Dans le
texte en discussion au Sénat sur la prolongation de l'état d'urgence
en mai 2020, la confusion avec le virus disparaît, le mot restant au
masculin mais mêlant plusieurs typographies avec ou sans majuscule. En mai
2020, l'Académie française recommande l'emploi du féminin pour désigner la
Covid-19.
En
Espagne, l'usage se constate dans les deux genres. La Fundación del
Español Urgente (Fundéu, organisme créé notamment par l'Agence EFE et
conseillé par la Real Academia Española afin de « favoriser un
bon usage de la langue dans les médias ») recommande l'utilisation du
féminin pour désigner la maladie, mais considère justifié l'emploi du masculin.
Au
Canada, après un premier usage au masculin, le mot est employé majoritairement
au féminin dans l'espace francophone. Le Bureau de la traduction du
gouvernement canadien et l’Office québécois de la langue
française considèrent que COVID-19 est un mot féminin. C'est également le
genre utilisé dans leurs communications par les premiers ministres Justin
Trudeau, du Canada, et François Legault, du Québec. La féminisation de
mots importés de l'anglais est plus fréquente au Canada
(sandwich, job et business par exemple, y sont féminins),
là où la France a tendance à retenir plus systématiquement un genre masculin
comme genre indifférencié y compris pour des sigles qui devraient logiquement
être traité au féminin.
@plateformeMediaTogo
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