Depuis
quelques jours et avec les travaux de réhabilitation de la route
Lomé-Kpalimé, c’est toute une ambiance délétère qui fait place au niveau des
populations riveraines de Sanguéra, dont les habitations sont dans l’emprise de
la nouvelle voie. Sommées de démolir leurs propres habitations, avant que les
bulldozers d’EBOMAF ne viennent le faire dans l’intervalle d’une semaine, les
populations notent n’avoir eu de la part d’aucune autorité, les conditions
d’indemnisation, malgré la détention en bonne et due forme de titres fonciers délivrés
par l’Etat.
Laissées pour compte et à
bout de souffle, les populations riveraines de Sanguéra dont les habitations
sont dans l’emprise de la route Lomé-Kpalimé, se disent victimes de la
modernisation, sans aucun accompagnement de l’État.
Livrées à elles-mêmes, ces
populations vivent une situation délétère liée aux travaux d’élargissement de ladite
voie.
Ainsi note ce riverain, « Sans
qu’aucune autorité compétente ne vienne préalablement nous avertir, ou nous
donner les directives à suivre pour nous qui détenons des titres fonciers sur
nos propriétés, nous avons juste reçu dans le courant de la semaine, la visite
des techniciens d’EBOMAF, l’entreprise en charge des travaux de bitumage, qui
après avoir rentré dans nos maisons pour les délimitations, nous demandent de
casser nos habitations dans l’intervalle d’une semaine avant qu’ils ne viennent
le faire à nos place ».
Une situation incompréhensible
pour les populations, qui notent qu’avant tous travaux, les autorités
compétentes devraient d’abord les inviter pour une discussion préalable ou
soit, leur donner les directives à suivre dans la mesure du possible, pour
rentrer dans leur droit.
Mais aucune démarche n’est
engagée dans le sens, laissant ainsi les populations pour compte.
« Faut-il nous-même démolir nos maisons ou attendre une
expertise », se demande tout perplexe une des victimes,
avant d’ajouter, « Moi
j’ai un titre foncier qui date depuis 1987. Aujourd’hui sans préavis ni aucune
condition d’indemnisation de la part de l’autorité compétente, on me demande de
détruire ma maison dans un délai de moins d’une semaine. Chose étonnante, les
techniciens nous disent qu’ils ne savent pas comment ça fonctionne, mais nous
demande juste de le faire pour éviter qu’ils ne viennent le faire à nos
place ».
Un
laisser-aller
« Pourquoi on nous envoie se balader sans aucune information
sur le procédé réel. Si nous sommes dans l’emprise d’une route, il n’y a pas de
problème qu’on nous demande d’évacuer. Mais ici, nous détenons un titre foncier
délivré par l’Etat et par respect on devrait nous approcher et nous
sensibiliser sur les démarches à adopter pour rentrer dans nos droits », déplore tout furieux une autre victime.
Encore plus déplorable,
certains pour éviter toutes surprises désagréables ont déjà commencé par
détruire leur propre habitation.
« Moi j’ai voulu être à l’abri de toute surprise c’est pourquoi
j’ai entamé la destruction de la partie indiquée » déplore ce tout autre riverain avant d’ajouter, « grâce à mes
contacts j’ai appris qu’il y a une cellule au ministère de l’Economie et des
Finances qui gère ces situations. Ici nous sommes plus d’une quarantaine de riverains à
être dans le cas. Nous essayerons d’approcher la cellule pour voir ce que la
suite va donner», a-t-il noté.
Caleb AKPONOU
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