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Depuis quelques mois, la Coopec
Solidarité affiliée à la FUCEC Togo, traverse une crise liée au management de
l’institution. Cette situation qui se détériore au jour le jour, a donc conduit
le collège des délégués du personnel dans une lettre en date du jeudi 18 juin
2020, à demander des explications à Legba Mony Gabriel, Président du Conseil
d’Administration (PCA) de la Coopec Solidarité.
La crise à la Coopec Solidarité,
institution de microfinance affiliée à la FUCEC Togo se poursuit.
Dans une lettre ouverte, les délégués du
personnel somment le PCA de la Coopec à répondre de ses actes qui « ne vont aucunement dans l’intérêt des membres », dont il détient le pouvoir.
Selon la note rendue publique, « depuis son élection contestée le 1er juin 2019, et
dont la suite est pendante devant les tribunaux », le Sieur Legba Mony Gabriel, n’a cessé de
multiplier des actes de nature « à nuire
à la suivie de l’institution».
Au nombre des actes préjudiciables
reprochés, la suspension unilatérale du contrat de l’avocat conseil de
l’institution sans aucune forme de procédure, le changement de l’organigramme
de l’institution en y ajoutant le poste de Directeur adjoint, et ce,
contrairement aux dispositions de l’acte de l’OHADA, le fait d’adresser
plusieurs demandes d’explication et courriers discourtois et menaçant à
l’endroit du Sieur Godomé Déwouna, Directeur de la Coopec.
En outre, il lui est également reproché,
de tenter d’imposer les textes de la Fucec-Togo à la Coopec Solidarité et
d’attiser les tensions entre les deux institutions.
Mieux encore, d’envoyer unilatéralement
des courriers aux banques pour changer les signataires sur les comptes de
l’institution et d’arrêter les comptes de l’exercice 2019, intervenu le samedi
13 juin 2020.
La goutte d’eau de trop
En effet, s’il est reproché au PCA de
mener des actes de « nature à nuire » à la Coopec Solidarité, l’une des plus
grandes coopératives de la sous-région. Le comble sera donc le licenciement du
sieur Godomé Déwouna, Directeur de la Coopec.
Ce dernier licencié par le PCA, sera
remplacé par un directeur par intérim, répondant au nom de Tamakloé. Une
décision qui ne saurait être du goût du collège des délégués du personnel qui
note cependant, qu’«une ordonnance de la justice
togolaise, signée par le Président de la Cour d’appel de Lomé, limite les
prérogatives du Président du Conseil d’Administration dans le sens depuis
son élection contestée».
Plus précisément, il s’agit là, d’une
ordonnance délivrée à la suite d’une requête introduite par les membres
fondateurs de la Coopec Solidarité, pour limiter le Conseil d’Administration,
suite à l’élection contestée de son Président.
L’intervention des gros bras
En effet, en dépit du licenciement entre
temps signifié par le PCA, le sieur Godomé Déwouna, celui qu’il convient
d’appeler l’ex directeur, va quand même continuer par exercer formant avec
Tamakloé, l’intérimaire, un bicéphalisme à la direction générale de la Coopec
Solidarité.
Ainsi le 02 au 03 juin dernier, et
durant deux semaines déjà, pour imposer son directeur par intérim, Legba Mony Gabriel, le PCA, va faire un forcing en introduisant des gros bras dans les
locaux de l’institution.
Mieux, les bureaux du Secrétaire
et du Sieur Godomé Déwouna, qui jusque-là continuait par exercer comme
Directeur de la Coopec, seront mis sous scellé et gardés jusqu’aujourd’hui par
les gros bras commis à cet effet.
Un abus de pouvoir que dénonce le collège des délégués du personnel de la Coopec Solidarité, qui somme le PCA
à leur donner des explications sur ses différents actes.
Par ailleurs note-il, « nous vous exhortons à penser plutôt aux membres et à la croissance
de la Coopec, en permettant au Directeur de la Coopec de regagner son bureau
que vous avez saccagé et jeter ses effets on ne sait où et en libérant la
Coopec des Gros bras que vous avez positionnés au sein de l’institution et qui
ne cessent de traumatiser le personnel et les membres ».
@gapola
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