 |
Myriam Dossou-d’Almeida |
Apprendre
à vivre avec la pandémie à coronavirus devient un impératif selon les
scientifiques. Mais comment procéder afin de ne pas exacerber la crise déjà
sanitaire, au niveau économique et social ? Myriam Dossou-d’Almeida,
Directrice générale de l’Institut national d’assurance maladie (INAM), apporte ici
des éléments de réponses.
Invitée dans l’émission spéciale
«Téléthon Covid-19» sur New World Tv, la Directrice de l’INAM s’est
exprimée sur comment vivre avec la pandémie de la Covid-19.
A la question de savoir, si
l’on a raison d’être inquiet de la pandémie de coronavirus et ses conséquences
sur l’Afrique, Myriam Dossou-d’Almeida ne cache pas ses inquiétudes : « nous avons
raison d’avoir peur. Peur de la Covid-19 en tant que maladie qui n’a ni de
vaccin préventif, ni de sérum curatif. Les inquiétudes, c’est la peur de la
Covid-19 et la peur de ses retombées économiques. On est partagé entre la
crainte de mourir de la Covid-19 ou la crainte de mourir d’une crise
économique ».
Mais au-delà de cette
crainte justifiée, la première responsable de l’INAM rappelle toutefois, qu’il est
aussi important d’apprendre à vivre avec la pandémie.
Et ce, en prenant des
dispositions allant dans le sens de l’amélioration de la lutte au niveau sanitaire, économique et social.
Ainsi souligne-t-elle, « c’est
l’inquiétude raisonnée et raisonnable puisqu’on ne peut toujours pas rester
confiner et attendre que les indicateurs économiques s’améliorent », d’où la nécessité, « de prendre des initiatives de sorte à
pallier les difficultés qui s’imposent comme des mesures déjà engagées par
le gouvernement».
Qu’en
est-il de la riposte sanitaire aujourd’hui au Togo ?
A cette question Myriam
Doussou-d’Almeida de répondre : « s’agissant de la riposte sanitaire, les résultats sont
là puisque malgré la faiblesse du système sanitaire, la pandémie a été
l’occasion d’accélérer un certain nombre de projets de reconstruction et de
consolidation du système sanitaire qui était déjà en cours ». Mieux note-t-elle, « la surprise n’a pas été qu’au Togo puisque
nous avons eu la chance de voir venir la pandémie, ce qui nous a permis de
prendre un certain nombre de mesures »,
qui vont d’ailleurs permettre de limiter la propagation de la pandémie
et d’améliorer la prise en charge des populations.
Au
niveau économique
Intervenant sur ce qui
pourrait être fait au niveau économique pour protéger les emplois, la
Directrice de l’INAM appelle à trouver le juste milieu pour ne pas exacerber la
crise.
« Si on se met par exemple au niveau des entreprises à
licencier, on aura certes beaucoup de vivants, mais très peu de consommateurs à
cause du pouvoir d’achat qui va chuter. C’est pour cela qu’il faut innover. Au
Togo, les mesures qui sont prises ont permis de contenir le développement de la
maladie et d’atténuer l’impact économique pour une bonne partie des
populations ».
En effet note Mme Dossou-d’Alméida, avant l’arrivée de la
pandémie, il existait déjà de ces programmes qui ont dû être élargis aux
populations.
«Il suffit maintenant de faire en sorte que ces solutions
conjoncturelles puissent être transformées de façon structurelle ou soit
réinventer des solutions par rapport aux besoins des populations », a-t-elle lancé.
Pour ce qui concerne l’INAM,
«l’assurance
maladie va continuer par pleinement jouer son rôle dans le financement de la
santé. Les initiatives et la vision qui étaient la couverture maladie pour tous
qu’on a commencé par implémenter va s’accélérer avec une passerelle très forte
et bien structurée avec les soins », a-t-elle souligné.
Rappelons que l’émission spéciale
«Téléthon Covid-19» sur New World Tv était une initiative de Focus YAKOU.
Caleb AKPONOU
Aucun commentaire
Publier un commentaire