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Charity Yawoavi Vodjogbé |
Les enfants de l’orphelinat « Monther Charity », sise à Lankouvi-Avomé, sont
aujourd’hui dans une insécurité de plus en plus croissante. Une situation liée
à l’agissement de certains individus malintentionnés, qui depuis quelques temps
pour prendre possession illégalement des lieux, ne cessent de faire recours aux
brigands et aux menaces de tout genre. Cette situation devenue insupportable, emmène
Charity Yawoavi Vodjogbé, la Fondatrice de l’orphelinat ainsi que ses
pensionnaires, à interpeller les autorités administratives pour définitivement
régler cette affaire qui les mettent dans une impasse totale.
Dame
Charity Yawoavi Vodjogbé, Fondatrice de l’orphelinat « Mother Charity », puisqu’il s’agit d’elle, et 82
enfants qu’elle a décidé de porter assistance, ne sont plus en paix dans
leur centre. Des individus, pour appeler les sieurs Apédo Fauster et Yandjélé
Joa ne leurs laissent pas le choix pouvant leurs permettre d’aller à bout de la mission pour
laquelle le centre a été créé. « Mes enfants et
moi sommes en danger. Alors que
l’orphelinat est en chantier, plus de répits pour la bonne exécution des
travaux. Cambriolages, menaces, intimidations, les enfants et les occupants du
centre sont dans un véritable traumatisme. Des individus qui se réclament propriétaires de cette réserve administrative menacent tous
les occupants du centre», lâche cette dernière.
Selon
elle, c’est avec l’accord des autorités administratives et du Chef du canton de
Sagbado qu’elle est entrée en possession de ce terrain situé dans le village de
Lankouvi-Avomé dans la commune Golfe 7.
Un espace d’une superficie de 2 lots, qu’elle
occupe depuis déjà deux ans, puisque disposant des documents à défaut d’un,
pouvant servir et valoir ce que de droit. Une situation qui devient inquiétante
et insupportable pour la responsable de l’orphelinat.
Un cri de détresse
A
l’issue d’une conférence de presse qu’elle a eu a organisé dans l’enceinte dudit
orphelinat, ce samedi 11 juillet 2020, la fondatrice, lance un cri de détresse aux
autorités pour la situation d’insécurité qui dérange son quotidien et met mal à
l’aise les enfants qu’elle a à sa charge. « Neuf agents se réclamant du service technique de la
mairie de Golfe 7 sont venus nous menacés, pour que nous puissions libérer
cette partie de la réserve et ce sans mandat, nous demandons l’aide et la protection de la part des autorités»,
a déclaré Mme Vodjogbé, qui déjà soupçonne un complot entre les plaignants et le 2ème
Adjoint au maire, le Sieur Agboyibor Komlanvi.
Et
pour preuve, ce dernier estime que le terrain n’est pas approuvé par les
autorités compétentes et donc n’est pas une réserve administrative. Il faut
selon lui, qu’il y ait un terrain
d’entente entre les deux parties. Car
ajoute t-il selon la fondatrice, « Nous sommes
dans une République et Mme Charity se doit d’être obtempérant ». Une
proposition refusée automatiquement par cette dernière qui entre temps était
convoqué à la mairie du Golfe 7 pour remplir des modalités prouvant que la
réserve ne lui revenait pas de droit. Une convocation qu’elle n’a pas honoré
car a-t-elle ajouté, « Je ne peux
pas trouver un terrain d’entente pour une réserve administrative, on a investi,
parce que le terrain est approuvé et affecté. Si Je ne veux plus utiliser la réserve
de l’Etat je retournerai la lui remettre ».
La Chefferie tranche pour
l’orphelinat
Dépêchés
sur les lieux, le Chef du canton de Sagbado n’est pas également du même avis. « Nous sommes contre
cette décision de vouloir déloger ces orphelins de la réserve. C’est
légalement que la responsable de cet orphelinat, est entrée en possession de ce terrain. Les autorités sont
appelées à se saisir de l’affaire pour
que le droit soit respecté », a ajouté Togbui Ahiangba, le Chef
du village de Lankouvi-Avomé.
Le
maire de la Commune Golfe 7, Aimé Djikounou s’est également chargé de l’affaire.
Il promet trouver dans deux semaines une
solution pour le centre selon la fondatrice, qui salue déjà sa bonne volonté.
Mais
déjà que les problèmes de litiges fonciers sont devenus un phénomène très
récurant dans le pays, cette dernière
voudrait très vite entrer en possession du reste des papiers, attestant qu’elle
occupe légalement cet espace. Car selon elle, sur 3 signatures il
manque une que le ministre de l’économie et des finances devrait signer afin
qu’elle puisse exercer convenablement son travail.
Aujourd’hui,
Charity Yawoavi Vodjogbé, Fondatrice de l’orphelinat « Mother Charity », a dans
son centre 82 enfants orphelins, âgés de 2 semaines à 18 ans. Chaque année,
c’est plus d’une cinquantaine de familles pauvres et plus de 350 élèves qui bénéficient
également du soutien de cet orphelinat en termes de vivres, non vivres, et des
fournitures scolaires.
Vivement
que les autorités administratives interviennent et dans les plus brefs délais
pour éviter que des enfants déjà vulnérables, ne se retrouvent dans les rues.
Emanuel AKAKPO
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