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Affoh Atcha-Dedji, Ministre des Enseignements primaire et secondaire |
Au
Togo, l’administration
publique est en passe de devenir la propriété privée de certains individus. Ils
sont nombreux ces cadres qui même après leur retraite, refusent de libérer le plancher
pour faire place aux jeunes et à la nouvelle génération d’éclore. C’est le cas
de plusieurs fonctionnaires du Ministère des Enseignements primaire et
secondaire, qui sous le poids de l’âge et admis à la retraite se maintiennent à
leur poste, sans qu’on ne pense à leur remplacement. Pis, des initiatives sont
même engagées pour leur signer des contrats, au moment où des jeunes, sans
emploi n’en finissent toujours pas avec le chômage ou d’autres qui attendent
des promotions.
Lentement mais surement, l’administration
publique togolaise devient la propriété privée de certains cadres. Ces
derniers, devenus tout puissant, même admis à la retraite, continuent de se
maintenir, sans que rien, ou grand-chose ne soit fait pour rétablir l’ordre.
Une situation caractérisée
par la lenteur dans les services administratifs rendus. L’absence de plus en plus répétée de ces
cadres, ce, à un moment où des jeunes diplômés, aussi pleins de talents n’en
finissent toujours pas avec le chômage.
Cas
du Ministère des enseignements primaire et secondaire
Aujourd’hui, ils sont
nombreux ces cadres du Ministère des Enseignements primaire et secondaire, à
garder leur poste bien qu’étant admis à la retraite.
Au nombre de ces
personnes, le Directeur des Enseignements Préscolaires et primaire, Lantomey
Koffi Obouènalè, admis à la retraite depuis 2016, mais toujours à son poste.
Quant au Directeur des
Examens, Concours et Certification, Monsieur Kodjo Badjoum, toujours en
fonction, est lui retraité depuis 2017. D’autres à l’instar de Talaki Péré,
Directeur régional de l’éducation de la préfecture du Golfe et de Lomé Commune
et de Doumongue Djouma, Inspecteur général de l’éducation, sont aussi tous des
retraités en fonction. Et tellement la liste est longue, nous n’en finirons de
les citer.
Et comme si le Togo n’a
plus de diplômés ni de compétences, des initiatives sont même engagées pour leurs
signer des contrats au détriment de la promotion d’une nouvelle génération.
« Si la situation évolue de la sorte, comment voulez-vous que
la jeunesse puisse émerger. Imaginez, si tous ceux qui sont depuis des années
admis en retraite décidaient tous de revenir ou de se maintenir, qu’est-ce que
la nouvelle génération pourra devenir», se
demande tout perplexe un jeune fonctionnaire du Ministère. «Alors que nous autres attendons notre
promotion puisque nous sommes qualifiés pour occuper ces postes, des manœuvres sont
en cours pour signer des contrats à ces retraités. Cette situation génère de la
frustration dans les rangs de la jeunesse », a-t-il ajouté.
Cette situation qui non
seulement a des répercussions sur le fonctionnement du Ministère, laisse croire
aux jeunes que leur avenir est hypothéqué.
Nous y reviendrons…
@gapola
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