Le
1er août 1960, fut l’aube d’une nouvelle espérance pour le Bénin. A l’occasion
de la commémoration des soixante (60) ans de son indépendance, l’Ancien Garde
des Sceaux, Ministre de la justice, de la législation et des droits de l’Homme
et Porte-parole du gouvernement, Reckya Madougou, a choisi de dresser l’état
des lieux de la situation économique, sociale et politique qui prévaut au Bénin.
Constatant qu’après soixante ans d’indépendance et en dépit des efforts
consentis, le rêve de grandeur tant espéré pour son pays n’est pas encore au
rendez-vous, elle appelle donc ses compatriotes à rectifier le tir, en
changeant de paradigme.
Après une longue période
de colonisation faite de frustrations, le rêve d’une indépendance coloniale
s’est concrétisé pour le Bénin ainsi que 17 autres pays africains en 1960.
Revenant sur les soixante
ans d’indépendance de son pays sur sa page Facebook, l’Experte en Finance
Inclusive, Reckya Madougou, rappelle qu’« en accédant, le 1er août 1960 à
l’indépendance, mon cher pays le Bénin rêvait de vivre dans un véritable État de droit, avec une
stabilité politique et démocratique, pour construire un avenir de choix ».
Sauf que soixante ans après,
ce rêve de grandeur n’est pas encore au rendez-vous, et ce, parce que les idéaux
pour relever les défis ne sont forcément pas à la hauteur des attentes d’une
indépendance.
Mais en dépit du bilan qui
se veut non exhaustif, « en termes de progrès économiques balbutiants, de
chantiers politiques en atermoiements, d’enjeux sociaux et sociétaux
redoutables », Reckya Madougou,
garde cependant l’espoir d’un lendemain
meilleur pour son pays. Un renouveau qui selon elle, ne pourrait être possible
sans une vision claire, de prospectives susceptibles de gagner l’adhésion et la
démarche inclusive et participative de tous.
Des
défis persistants
Selon la promotrice de la
Team RM, les défis persistent en ce qui concerne l’amélioration des conditions
de vie des populations. En 2020, la Banque Mondiale a relevé à l’échelle
nationale du Bénin, un taux de pauvreté de l’ordre de 38,2%, avec des
départements comme Alibori, Atacora et le Couffo, qui frôlent 50% de taux de
pauvreté.
Une situation de
vulnérabilité exacerbée par la décision du Nigéria en août 2019, de fermer
unilatéralement ses frontières, entrainant sur le coup, une décélération de
l’activité économique passée à 6,4% contre 6,7% en 2018.
De
la nécessité de rectifier le tir
Face à cette situation et
pour rectifier le tir, l’Ancienne Ministre de la microfinance, de l’emploi des
jeunes et des femmes qui invite ses compatriotes à changer de paradigme, prône
davantage l’investissement dans le capital humain, gage d’un développement
durable.
Pour elle, « il est plus que
jamais impérieux d’investir dans le capital humain pour soutenir la recherche,
l’innovation et l’inventivité. Car, la faiblesse de la performance des secteurs
de l’éducation, de la santé et de la protection sociale est notable ».
Et plus loin d’ajouter : « il reste à offrir à la population la liberté d’imaginer,
de se projeter, de créer, de se réinventer au besoin, tout en lui offrant
l’écosystème favorable à l’éclosion de son plein potentiel … Il est
résolument temps de repenser la lutte contre la pauvreté comme plutôt une
culture de la prospérité solidaire en revisitant les dispositifs de justice et
d’urgences sociales. Les dividendes de la croissance économique gagnerait à
être équitable », a-t-elle souligné.
Consciente que l’immensité
du défi impose l’unicité d’action de tous les fils et filles du Bénin, l’Ex
Ministre de Garde des Sceaux, invite tous les béninois à être « plus forts dans l’unicité, chaque jour à la
tâche », pour que triomphe le Bénin.
Caleb AKPONOU
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