L’insécurité
maritime, l’érosion côtière et la criminalité transfrontalière sont aussi des
fléaux qui nuisent à l’économie des pays de la sous-région ouest africaine.
Ainsi le Togo qui n’est pas du reste, a décidé d’étendre et de renforcer les
dispositions préexistantes dans le sens de la lutte.
Depuis quelques années, la
sous-région ouest africaine est devenue le terreau fertile de la piraterie et
de brigandage de tout genre. Et rien qu’en 2018, sur 201 cas de piraterie et d’infractions
allant dans le sens, la région Afrique de l’Ouest compte à elle seule 87 cas et
le Golfe de Guinée 82 cas, soit 41% du
nombre total au niveau mondial.
Une situation préoccupante
qui va donc emmener les autorités togolaises à prendre le problème à bras le
corps afin d’accroître la contribution de l’économie bleue sur les cinq (5)
prochaines années.
Dans le sens, il est créé
en 2014, l’Organisation Nationale chargée de l’action de l’État en mer (ONAEM).
Une institution qui a pour
objectif de renforcer le rôle des administrations publiques et coordonner les
efforts intersectoriels des administrations publiques afin de protéger les
intérêts maritimes du pays.
En outre, elle permet
également de lutter contre la piraterie et les trafics illicites notamment,
l’immigration illégale, la traite par voie maritime et de contrôler
l’exploitation des ressources halieutiques.
Dans sa mission, l’ONAEM
est donc assistée par le Haut conseil pour la mer (HCM) qui permet de déterminer
les plans directeurs, de discuter des priorités de l’action gouvernementale
dans l’espace maritime, en matière économique, environnementale et sécuritaire,
d’aider à identifier et à acquérir des moyens nécessaires à la réalisation des
objectifs fixés, de veiller à l’application des décisions prises, de sécuriser
les échanges commerciaux par voie maritime.
Aujourd’hui, il s’agit de
renforcer la lutte et de permettre à l’économie bleue, de jouer le rôle
incontournable de développement qui est la sienne et protéger davantage la côte
du pays.
Dans
le sens, Togo bénéficie d’une subvention de la Banque africaine de
développement (BAD) pour mener à bien la phase 2 des projets de réhabilitation
de la route Lomé - Cotonou et de protection côtière. En réalité, 41 kilomètres
de côtes seront concernés (18 km du côté du Togo et 23 km du côté Benin). Des
ouvrages d’enrochement seront construits afin de sauver les habitations et les
infrastructures des griffes de l’érosion côtière. On parle également de
l’aménagement de la section Avépozo - Aného (30 km) en 2x2 voies qui complètera
le chaînon manquant sur la portion togolaise du corridor, la construction de 28
épis et le rechargement en sable, les aménagements connexes et activités en faveur
des jeunes et des femmes, les mesures de facilitation du transport et du
transit ; la formation et la sensibilisation des services frontaliers et
des usagers. Le coût du projet est évalué à près de 110 milliards de francs
CFA.
@gapola
Aucun commentaire
Publier un commentaire