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Selon
une enquête des journaux Le Monde et The Guardian, des opposants togolais et
des religieux sont depuis des années ciblés par un logiciel espion israélien du
nom de Pegasus, pour le compte du pouvoir de Lomé. Au nombre des six (6)
togolais les plus ciblés, l’on note Mgr Benoît Alowonou, Président des Évêques du Togo également Évêque de la Paroisse de Kpalimé.
Face au régime en place,
les opposants togolais n’ont aucun secret. D’après les enquêtes des journaux Le Monde et The Guardian, une
arme numérique du nom de Pegasus, est depuis des années mise à contribution
pour les traquer et savoir ce qu’ils pensent et disent au quotidien.
Pourtant, Pegasus qui est
le logiciel utilisé, mise en place par la société israélienne NSO Group est
censé être destiné à la lutte contre le terrorisme.
Mais particulièrement au
Togo, informe Le Monde, le logiciel a été utilisé contre les religieux
catholiques, des militants de la société civile et des politiciens de l’opposition
les plus critiques du pouvoir.
Au nombre des personnes
ciblées, Mgr Benoît Alowonou, Président des Évêques du Togo et Évêque de la
Paroisse de Kpalimé.
Selon le journal, ce
dernier en tant que président des Évêques du Togo, a eu à orchestrer des
dialogues et tractations entre l’opposition et pouvoir en place en des périodes
de crise. Une situation qui lui aurait valu cette violation de liberté.
Un autre religieux
catholique, le Père Pierre Chanel Affognon, du Mouvement Forces Vives Espérance
pour le Togo, a été également ciblé par le logiciel en question.
D’ailleurs, lui qui avoue ne
pas savoir par quel moyen ses messages WhatsApp ont puis être divulgués entre temps sur les sites de propagande du
pouvoir en place, note avoir reçu en octobre 2019, un message d’alerte
l’informant qu’il a été bien ciblé par le logiciel en question.
D’autres à l’instar de
Raymond Houndjo, un proche de Jean Pierre Fabre, de Elliot Ohin, qui a assuré
la fonction ministérielle de 2010 à 2019, ont été également visés par le
logiciel en question.
Selon le Journal Le Monde,
« au Togo,
la surveillance fait depuis longtemps partie du quotidien des militants
pro-démocratiques. Des micros distillés dans les lieux de réunion aux écoutes
des lignes téléphoniques GMS en passant par la plus prosaïque infiltration des
associations et partis politiques par des agents du régime, la panoplie était
déjà large avant Pegasus ». Et avec ce logiciel qui exploitait,
une faille de sécurité de la messagerie WhatsApp, l’espionnage est plus
numérisé et la violation des libertés des citoyens plus renforcée.
Rappelons que l’exportation
de Pegasus par des Etats, est soumise à l’autorisation du ministre de la défense
israélienne. Et d’après « Le Monde », le Togo n’est pas le seul client
du NSO Group la société productrice. L’on compte également le Rwanda de Paul
Kagamé.
@gapola
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