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Déterminé à poursuivre la lutte jusqu’à réparation du préjudice, le Collectif des victimes d’érosion côtière, continue de mettre la pression et de pointer du doigt le troisième quai, qui selon lui, s’est soldé par une érosion à grande échelle dont les riverains sont aujourd’hui victimes. En conférence de presse mercredi 16 septembre 2020, le Collectif qui exige de Lomé Container Terminal (LCT) un dédommagement des riverains, en tant poursuivre la lutte par tous les moyens légaux, pour que réparation soit faite selon les normes internationales en vigueur.
En effet, le Collectif des
victimes de l’érosion côtière exige de LCT et des partenaires financiers du
projet, un dédommagement des populations riveraines.
Selon le Collectif qui
aujourd’hui regroupe plus de 3000 victimes, « nous ne demandons rien d’extraordinaire, nous
demandons juste que les populations riveraines soient rétablies dans leur droit
en fonction des normes internationales en vigueur».
Pour Edo Tonou,
Porte-parole du Collectif, « ça fait plusieurs
années que nous essayons d’attirer les attentions, que les villages situés à l’Est du Port en eau
profonde (3ème quai), sont victimes d’érosion à grande échelle.
Après enquête, nous avons pris contact avec la Banque Mondiale, un partenaire
financier du projet. Mais aujourd’hui, nous sommes surpris de la sortie d’un
rapport piloté par Mme Woédako et le Professeur Adjaho, qui démontre que le
port à Container a eu des impacts sur les villages mais pas sur tous les
villages. Ce qui nous surprend ». Une autre chose que nous
déplorons poursuit le Porte-parole, « c’est que nous venons d’avoir l’échos que LCT
envisageait de contribuer à la construction de faux puits à Agbodrafo, ce qui n’est pas logique pour nous. S’ils savent que
leur projet a causé des dégâts, que la société respecte les critères de la
Banque Mondiale, en faisant les études environnementales sur les 42Km telles
qu’exigées par la Banque Mondiale, pour compenser les riverains ».
Un
rapport qui ne fait pas l’unanimité
Selon Togbui Agbavi,
Conseiller du Collectif, « nous avons été surpris qu’on fasse sortir un rapport qui
dit que la construction du port a créé un dégât à Baguida et à Agbodrafo, mais
n’a pas touché les autres villages. Ce qui n’est pas logique. Et comment cela
pourrait être possible, puisque les autres villages qu’on dit non touchés par
l’érosion sont situés dans l’intervalle des deux localités».
Pour les riverains, la construction
du troisième quai, a fait d’eux des victimes de l’érosion côtière, avec à la
clef, la destruction de leur bien. Donc la démarche devrait être de dédommager
les populations et les reloger. « Aujourd’hui, nous demandons que les institutions
financières partenaires puissent faire pression sur LCT afin qu’elle puisse
régler les dommages causés par les
travaux».
Une
étude environnementale controversée
Avant la construction du
troisième quai, les études environnementales devront normalement se faire sur
42 Km d’après les règlements de la Banque Mondiale, ce qui n’a pas été le cas,
selon le Collectif. « L’étude a juste été réalisée sur deux (2) km sur les
tortues et les mangroves sans même associer les populations riveraines et leurs
chefs. Aujourd’hui que le projet cause des problèmes, ils refusent d’assumer
leur responsabilité. C’est pourquoi nous lançons un appel à toutes les ONG, à
toutes personnes ressources, au gouvernement et à tous les avocats compétents à
nous défendre ».
Rappelons qu’en tant que
seul port en eau profonde de la sous-région ouest africaine, le port de Lomé,
est le seul capable d’accueillir les navires de dernière génération.
Caleb
AKPONOU
E-Mail : thierryaffanoukoe@gmail.com
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