La Coalition nationale de lutte contre les Maladies non Transmissibles (MNT) au Togo, plaide pour un meilleur accompagnement des personnes vivant avec les MNT. Au cours d’une rencontre vendredi 11 septembre 2020 à Lomé avec les médias, la Coalition a lancé un appel au gouvernement en vue d’un renforcement de ses actions aux côtés des malades. Un plaidoyer, qui entre dans le cadre de la commémoration de la semaine mondiale d’action contre les Maladies non transmissibles.
Qu’ils soient appelés diabète, cancers, maladies cardiovasculaires, maladies respiratoires chroniques, ils forment tous le lot des Maladies non transmissibles (MNT), contre lesquelles il faudra renforcer les mesures de précaution et de prise en charge.
Partant de cette
conviction, la Coalition de lutte contre les MNT au Togo, a donc rencontré vendredi,
les hommes de média. Occasion donc pour elle, de lancer un cri d’alarme Ã
l’endroit du gouvernement afin qu’une aide particulière soit portée à l’endroit
des personnes vivant avec les MNT.
Il s’agit d’un plaidoyer,
qui entre dans le cadre de la commémoration de la Semaine mondiale d’action contre
les MNT. Célébrée du 07 au 13 septembre 2020, la Semaine a pour objectif, de
concentrer les efforts dans le but de réduire le fardeau des personnes vivant
avec les MNT et d’améliorer la santé et légalité.
Un
constat
Depuis des années, le Togo
a souscrit et continue de souscrire à des
instruments sous régionaux, régionaux et internationaux visant la réalisation
des objectifs sanitaires au bénéfice des populations, surtout les plus
vulnérables.
Et partant des différents
engagements pris par le Togo, la Coalition demande au gouvernement, de
renforcer son accompagnement aux personnes vivant avec les MNT, en leur
facilitant entre autres, l’accès aux médicaments qui deviennent de plus en plus
chers.
Pour Nimon Bizéwé,
Président de la Coalition, « nous avons constaté qu’il y a beaucoup de textes,
conventions et lois souscrits par le Togo, nous demandons qu’ils soient
traduits dans les faits. Les MNT sont des fardeaux pour la personne qui vit
avec la maladie, pour la société et pour l’Etat. Donc nous demandons au
gouvernement de trouver un moyen rapide pour accompagner les malades. Par
exemple, pour le VIH on a les antis rétroviraux qui sont gratuits. Pour les
MNT, c’est aujourd’hui très compliqué. Mais l’Etat peut faire un effort pour
subventionner les insulines pour les diabétiques, faciliter les soins palliatifs. Même pour
quelqu’un qui souffre d’un cancer en phase terminale, on peut trouver un moyen
pour l’accompagner dans le but de soulager un tant soit peu sa souffrance».
Place
aux victimes
Engagée à renforcer la
sensibilisation contre les MNT, dont les causes proviennent aussi de
l’ignorance des populations, de la mauvaise alimentation et d’une absence
d’activités sportives, la Coalition a
décidé par l’occasion au cours de sa rencontre avec la presse, de laisser la parole à quelques personnes
vivant avec les MNT.
Et c’est le cas de Pilandé
Mawuli, un jeune âgé de la trentaine amputé
au pied depuis l’âge de 22 ans, et ce, après avoir été déclaré diabétique. Mais
à l’absence de ressource économique adéquate devant lui permettre de se soigner,
le jeune Mawuli, est obligé de porter seul son fardeau avec l’accompagnements
quelques rares organisations et associations humanitaires.
« C’est difficile d’être diabétique. Aujourd’hui, nous
demandons juste au gouvernement de nous aider en nous facilitant l’accès aux
médicaments comme l’insuline et le glucomètre. Déjà nous vivons une précarité
extrême, mais les médicaments nous reviennent encore coûteux, ce qui exacerbe
notre condition de vie».
En ce qui concerne
Alexine, une autre personne vivant avec une MNT, elle est depuis l’âge de 12
ans, devenue handicapée visuelle, en l’absence d’un réel accompagnement
sanitaire après avoir aussi été déclaré diabétique.
Pour la Coalition,
plusieurs choses concourent à la prolifération des MNT. Sur le plan économique,
l’on note l’importation et la distribution des produits nocifs qui se retrouvent
par après dans la consommation des populations.
Au niveau social, les
parents ou les proches des personnes vivant avec les MNT ne se préoccupant pas
du sort des malades, laissent rapidement apparaître des stress qui traduisent
des complications.
« Les MNT sont l’affaire de tout le monde. Nous invitons donc le gouvernement, les organisations partenaires à renforcer leur accompagnement à ces malades en vue de les soulager davantage », devrait souligner la coalition.
Caleb
AKPONOU
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