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Depuis plus d’un (1) mois, la fermeture de la Société de Négoce et de Courtage en Banque (SNCB), proposant des prêts d’argent aux agriculteurs et commerçants à un taux de 1,5%, crée des incompréhensions à Dapaong, entre autorités préfectorales et judiciaires d’un côté, et les épargnants de l’autre. En effet, ne disposant pas d’agrément, la SNCB a été fermée pour non autorisation de collecter les épargnes des citoyens. Mais les clients, à bout de souffle et espérant rentrer en possession de leurs épargnes pour relancer leurs activités, dénoncent depuis quelques jours, une procédure judiciaire qui peine à aboutir.
Installée dans la ville de
Dapaong depuis quelques semaines avant sa fermeture, la SNCB, dont le promoteur
serait un Centrafricain, propose des prêts aux agriculteurs et commerçants à
des taux d’intérêts d’1,5%, après que les clients aient versés une caution.
Mais depuis le 03 août
2020, le Préfet de Tône, Tchimbiandja
Yendoukoa Douti, après constat de l’implantation illégale de la société, va
donc saisir la justice qui va ordonner à la police, la fermeture de cette
structure en prenant les dispositions pour sécuriser les fonds déjà collectés
auprès des populations.
Mais face au processus
judiciaire enclenché, et qui commence par prendre un peu trop de temps, les
populations à bout de souffle, ont depuis quelques jours, commencé par
manifester leur ras-le-bol.
Pour ce client qui préfère
garder l’anonymat, « voulant obtenir des prêts pour relancer mon activité,
j’ai déposé une caution pour obtenir un prêt qui devrait envoisiner les 5,8
millions FCFA. Mais il s’est fait que dans la même soirée, le Préfet a sorti une
note fermant l’agence pour implantation illégale. Ce qui est normal et que nous
apprécions. Mais cependant, le Préfet nous a signifié que l’argent collecté
depuis le début de l’implantation de la société jusqu’au 03 août date de la
fermeture, a été récupéré et se trouve dans de très bonne main. Mais depuis
un certain temps, on ne fait que nous jouer des tours sous prétexte qu’ils
suivent une procédure judiciaire alors que nous nous avons actuellement besoin
de notre argent pour relancer notre activité. Entre-temps, nous sommes allés
nous plaindre au niveau de la Police qui nous a bel et bien signifié qu’ils ont
récupéré une enveloppe de 5 millions correspondant, à la somme que nous avons
déposé le 03 août, avant la fermeture de la société. Mais nous ne savons
pourquoi ils ne veulent pas nous remettre notre argent».
Intervenant sur la question, le Préfet de Tône, a réellement confirmé que le jour de la fermeture de la société, une enveloppe contenant 5 millions FCFA, a été récupérée. Mais cependant ajoute-t-il, il existe un autre coffre-fort, contenant une importante somme d’argent, dont les agents sur place ne maîtrisent par la combinaison. « C’est pourquoi dès le début, nous avons informé la Justice pour qu’elle prenne en main toute la procédure. Aujourd’hui, il s’agit d’une procédure qui suit son cours au niveau de la Justice pour permettre à chacun de rentrer en possession de ses épargnes. Tout est fait dans les règles de l’art pour que rien ne nous soit reproché. Si nous avons décidé de fermer la société, c’est parce qu’elle n’a pas reçu d’autorisation pour collecter les épargnes des citoyens. Donc l’argent sera retourné aux épargnants à la fin de la procédure », a souligné le Préfet.
Interrogé sur la
question, le Procureur de Dapaong, rappelle quant à lui, qu’il s’agit d’une procédure qui suit son
cours normal. « Et chez nous, quand un dossier est au
niveau du Juge d’instruction, nous avons le principe de confidentialité. Mais
quoi qu’il en soit, les victimes doivent
savoir que tout est mise en place pour les protéger. Et toutes les mesures sont
prises pour que la procédure soit conduite dans les règles de l’art »,
a-t-il signifié.
Un
constat
S’il est clair au vu des
explications, que l’affaire SNCB à Dapaong, suit son cours normal au niveau de
la Justice, il est à rappeler que la peur des populations semble être
justifiée, puisqu’ayant été habituées à des procédures judiciaires non abouties
au Togo.
Et aujourd’hui, l’on a
encore en mémoire, les milliards d’épargnes des populations englouties dans des
procédures judiciaires non abouties dans les affaires
« REDEMARRE » et
« IDH », qui ont donc emmené les populations à perdre toute confiance en l’autorité compétente.
C’est également le lieu
pour les populations, de renforcer la vigilance face la réapparition des
sociétés de placement qui font miroiter des gains extraordinaires. Dans le
sens, l’Association Professionnelle des
Systèmes Financiers Décentralisés (APSFD) du Togo, invitait déjà ses membres à
renforcer la sensibilisation des populations face aux risques de spoliation que
cela pourrait induire.
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