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La Fondation Hussein Metairek procède depuis le 14 septembre 2020, et ce, pour cinq (5) jours à une campagne de collecte de sang au bénéfice du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS). Objectif, répondre au défi de pénurie de sang au Togo surtout en cette période de pandémie de Covid-19. Un geste généreux auquel se sont joints, de nombreux bénévoles dont l’unique but est de sauver des vies humaines.
Après
avoir mobilisé les élèves de Baguida pour la cause, la
Fondation Hussein Metairek se place pour une seconde
fois aux côtés du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS), pour
participer à une campagne de collecte de sang.
Selon
Laurène Kouassi, Directrice exécutive de la Fondation,
«la collecte de
sang est indispensable et très importante en raison de la situation de crise
sanitaire que connaît le monde entier. Il est donc judicieux que la Fondation
puisse apporter son aide et sa contribution aux collectes de sang pour sauver
des vies».
Avec
pour objectif d’atteindre au minimum 500 poches de sang, la Fondation s’estime
déjà rassurante puisqu’à deux jours du démarrage de la campagne, le nombre de
poches enregistré est de 219, selon Tete Sena Yao, le
chef Unité IEC/Collecte.
Pour ce dernier, « le CNTS a eu à collecter 219 poches de sang grâce à quelques gadgets que la Fondation a mis à la disposition des donneurs pour mieux respecter les mesures d’hygiène à la Covid-19, surtout que le monde en général est dans une période où le port de masque et l’usage du gel hydro-alcoolique sont vraiment indispensables ».
En
effet, le don de sang étant un acte volontaire, les donneurs s’estiment heureux
de pouvoir remplir cette mission surtout que le thème « Je donne mon sang, je sauve des vies humaines
» retenue par la Fondation, répond
exactement à leurs attentes.
Selon
Agbo Massan Valentine, donneuse
depuis 2016, le don de sang permet de sauver des vies, et même si elle n’est
pas docteure affirme-t-elle « le fait de voir ma sœur au moment de l’accouchement en
manque de sang m’a poussé à faire régulièrement mon don de sang sinon, je ne
sais pas ce qui pourrais se passer et je ne voudrais même pas l’imaginer ».
Pour
Lamany Abdou-Chakour également donneur, «je pars du principe
selon laquelle sauver une vie, c’est comme sauver la planète toute entière.
Donc moi depuis que j’ai commencé le don, je ne l’ai plus arrêté
». Et
même s’il n’a jamais vécu une situation pareille comme les autres, le fait de
voir un enfant décédé à cause du manque de sang, ainsi que les réactions
vu de gauche à droite le motive beaucoup plus à donner du sang pour ainsi
contribuer du mieux possible à sauver des vies.
Processus du sang avant usage
Contrairement
à ce que pense nombre de personnes, le sang une fois
prélevé n’est jamais transfusé directement à un patient. Il suit un parcours
extrêmement balisé en quatre étapes qui le conduit en toute sécurité du donneur
au receveur.
Selon
Amou Wiyao Kokou, Ingénieur des travaux biologiques et Surveillant général du
CNTS, « avant le
don un code barre est attribué à chaque don pour garantir sa traçabilité. Après
s’en suit la préparation pour le scinder en trois composantes notamment les
plaquettes, le plasma et les globules blancs ». De plus, le sang du donneur contenu dans les tubes
fait l’objet d’analyses notamment la virologie, la sérologie, l’immunologie et
l’hémoglobine, et en cas d’anomalies, les produits sont automatiquement
détruits. Ainsi, en Immuno-hémato, c’est le test de
groupage qui est fait, selon le surveillant du CNTS.
En
sérologie, ajoute-t-il, il est recherché le virus de l’hépatite B, de
l’hépatite C, de la syphilis et le VIH qui est le virus du sida. « Les poches de sang déclarés positifs suivent
automatiquement un processus de destruction, par le canal d’un incinérateur,
sous la supervision d’un agent chargé de l’hygiène et de sécurité » a-t-il
rappelé.
Des faux résultats
Le
don de sang est un geste irremplaçable et vital. Mais la garantie de la
sécurité des produits sanguins est d’une grande importance. C’est pourquoi il
est vivement recommandé aux donneurs de répondre avec sincérité aux questions
du médecin, ou de l'infirmier, le cas échéant, lors de la consultation
pré-don.
En
effet, selon plusieurs sources, malgré toutes les précautions prises, lors des
analyses certains virus restent indétectables quelques jours après une
contamination, c’est le cas du virus du Sida et des hépatites. C’est l’une des
raisons pour laquelle le Centre National de Transfusion Sanguine a opté pour
les réactifs sensibles et non spécifiques. Selon l’ingénieur des Travaux
biologiques, «
lors des analyses si on trouve ce qui ressemble à peu près au germe qu’on
cherche, le centre préfère détruire les poches que d’envoyer du sang douté à un
patient ». Aussi ajoute-t-il, « on ne prend aucun
risque, déjà que nous utilisons des réactifs sensibles et non spécifiques, il
arrive qu’on met des gens en quarantaine le temps de vérifier et de refaire des
tests spécifiques à l’institut National d’Hygiène. Mais même si le test est à
nouveau négatif, ces personnes ne reviennent plus, pour plus des raisons
de sécurité ».
Les défis
Suite
aux différentes sollicitations, le CNTS a besoin selon ces responsables de 75.000
poches de sang chaque année. Aujourd’hui, alors qu’ils sont à un taux de
couverture de 64 %, bon nombre de défis sont à relever pour atteindre une
couverture avoisinant les 100 %. La Fondation Hussein Meiterek,
qui participe beaucoup plus au bien-être social, notamment dans le domaine de
la santé, l’éducation, l’environnement et l’accès à l’eau potable, compte
pérenniser cette action. Car selon la Directrice exécutive, « le sang est un
élément vital qu’il faut à tout prix préserver ».
Emanuel
AKAKPO
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Tél ; (00228) 92 42 51 78 / 97 85 10
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