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En raison de l’exclusion sociale dont elles sont victimes et de la dégradation de leur santé, les personnes atteintes d’albinisme plaident une meilleure inclusion sociale au Togo. Dans le sens s’est tenu ce mardi 29 septembre 2020, un plaidoyer pour la prise en compte de leur besoin dans la mise œuvre du Plan National de Développement (PND). Il s’agit, d’une initiative de l’Association Nationale des personnes atteintes d’albinisme au Togo (ANAT).
Le Plan National de
Développement (PND), vise également l’amélioration du bien-être social des
populations, surtout les plus vulnérables. En ce sens, les personnes atteintes
de l’albinisme ne pourraient être laissées pour compte puisqu’elles constituent
également, une couche vulnérable de la population.
Cap
sur le diagnostic
Selon le diagnostic du Plan
stratégique pour l’inclusion socioéconomique des personnes atteintes
d’albinisme (PAA) au Togo (PSIAT) 2018-2022, les PAA en plus d’être victimes de
la discrimination et de la stigmatisation sont également victimes des maladies
comme les cancers de la peau dus à l’exposition aux rayons solaires sans mesure
de protection.
Face à ces différentes
situations de vulnérabilité, l’Association Nationale des personnes atteintes
d’albinisme au Togo (ANAT), a décidé d’initier un plaidoyer pour une meilleure
prise en compte des PAA dans la mise en œuvre du PND. Une initiative qui
bénéficie également du soutien du ministère en charge de l’Action sociale et du
Ministère des Droits de l’Homme.
Pour Ouro Youndou Souradji, Président de l’ANAT, l’initiative a pour objectif d’attirer davantage l’attention du gouvernement et de ses partenaires sur la situation des PAA au Togo.
Et ceci, « étant donné que
nous sommes sujettes des situations qui
entravent notre situations socioéconomiques et professionnelles notamment
le handicap visuel qui lorsqu’il n’est
pas connu et pris en compte à l’école fait que l’enfant atteint d’albinisme
abandonne. Nous avons aussi les rayons solaires qui nous causent le cancer de
la peau lorsqu’un certain nombre de mesures de protection ne sont pas prises. Puis l’exclusion sociale qui aujourd’hui fait que
l’accès à certains services de base et égalités des chances ne nous sont pas
accessibles. Notre objectif, c’est qu’on intègre davantage nos besoins dans la
mise en œuvre du PND ».
En effet, l’axe 3 du PND, vise à prendre en compte les couches vulnérables et renforcer les mécanismes d’inclusion. « Donc l’objectif de notre atelier, est de présenter les besoins spécifiques des PAA qui ne sont pas prise en compte et faire par la même occasion le plaidoyer pour que ces besoins soient mieux pris en compte. Nous avons en exemple demandé que lors du prochain Recensement général des populations, que les populations des PAA soient recensées et qu’on ait des chiffres sur la situation réelle des PAA, pour que les gouvernants puissent réellement comprendre les besoins cruciaux de cette couche vulnérable ».
Selon Agbonon Kodjo Sivah,
Directeur général de l’Action sociale, le Togo s’est engagé dans l’agenda 2030
de l’Union Africaine, ou il est scrupuleusement ressorti que personne ne doit
être laissé pour compte.
Autre engagement et pas
des moindres du Togo, c’est l’axe 3 du PND, consacré à la consolidation des
mécanismes d’inclusion et le renforcement du développement social.
Abondant dans le même
sens, Odié Kosi Mikpako, Conseiller technique au Ministère des Droits de
l’Homme, rappelle que le problème est pris à bras- le-corps au niveau du
gouvernement.
Dans le sens, le Premier
ministre a reçu en audience les premiers responsables de l’ANAT, avec pour
objectif principal de faire en sorte que les conditions de vie des PAA
connaissent une amélioration et soient prises en compte dans le PND.
Caleb
AKPONOU
E-Mail : thierryaffanoukoe@gmail.com
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