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Koame Kouassi |
Le Produit Intérieur Brut du Togo, connaît une réévaluation, grâce à la nouvelle méthode de calcul axée sur le rebasage du PIB et des comptes nationaux de 2016, 2017 et 2018. Un relèvement qui tire sa source de l’intégration aux calculs, des données plus larges à l’instar des activités informelles qui étaient approximativement prises en compte dans l’ancien système de comptabilité.
Avec des calculs axés sur
le rebasage qui intègre des données plus larges et des secteurs d’activités
autres fois, non incorporés aux calculs, l’on note une réévaluation de plus de
36% du PIB national du Togo en 2016, selon les études faites par l’Institut
national de la statistique et des études économiques et démographiques (INSEED).
En effet, le rebasage qui
se définit comme le changement des années de base, prenait jusque-là, l’année 2007 comme référence pour des calculs
du PIB. En ce qui concerne les calculs des comptes nationaux, ils sont axés sur
l’ancien Système de Comptabilité nationale (SCN) datant de 1993.
Aujourd’hui, le Togo qui a
changé de cap avec un nouveau Système de Comptabilité nationale (SNC) élaboré
en 2008, utilise l’année 2016 comme référence en fonction des
recommandations des Nations Unies, qui vise l’atteinte des résultats probants.
Se basant sur la nouvelle
approche de calcul, l’INSEED note que le PIB du Togo en 2016, qui selon
l’ancienne méthode est estimée à 2.618,1 milliards FCFA, passe à 3.574,4 milliards
FCFA, soit une augmentation de 36,5%.
Du point de vue de la
demande, la consommation finale, en hausse de 39,2% représente 91,7% du PIB et
demeure la principale composante de la demande ; et la formation brute de
capital fixe, bien qu’en hausse de 1,9%, régresse en termes de contribution à
la formation du PIB.
Quant à l’année 2017, où
les estimations du compte indiquent une croissance de 4,3% du volume du PIB,
soit environ 3.713,6 milliards FCFA
contre 3.729,8 FCFA, le Directeur général de l’INSEED, Koame Kouassi, a
donc tenu à rappeler que l’effet des manifestations politiques intervenues dans
le courant de ladite année n’a donc pas impacté la consommation.
Cependant souligne –t-il, « le résultat du
rebasage signifie qu’il y avait des richesses qui étaient cachées
qu’on ne prenait pas en compte. Mais avec la nouvelle méthodologie on a
pu prendre en compte ces richesses qui proviennent majoritairement du secteur
informel : les transferts monétaires, les guichets automatiques».
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