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Jean Adolehoume |
Depuis 2009, SCANTOGO a
obtenu un permis d’exploitation à très grande échelle du gisement de calcaire
de Tabligbo auprès des autorités togolaises. Sauf que depuis quelques années et
avec une exploitation rentrée dans sa phase active en 2014, des problèmes d’incompréhensions
de baux opposent la société à certains propriétaires terriens et collectivités.
Et pour situer l’opinion, le Groupe s’est expliqué jeudi 19 novembre 2020,
devant la presse à Sika-Kondi à Tabligbo.
En effet, après l’autorisation
d’exploitation de l’Etat togolais, l’opérateur minier avant toute exploitation,
est tenu d’effectuer des études environnementales et procéder à l’indemnisation
des collectivités et propriétaires terriens de l’espace. Et SCANTOGO, n’a pas
dérogé à la règle.
Pour commencer son
exploitation de calcaire, qui s’étend sur une distance d’environ 14,2Km, soit
un espace de 300 hectares, la société a dû dans un premier temps, acheter un
domaine de 32 hectares auprès des collectivités et propriétaires terriens pour
la construction de l’usine d’exploitation.
Ainsi après l’achat,
SCANTOGO a relogé les propriétaires en leur achetant 32 autres hectares
ailleurs.
Le
bail, la source de discorde
Outre les terrains achetés,
d’autres domaines ont fait objet de bail. Dans ce cadre, le loyer des baux est
fixé par l’Etat et après exploitation, la société rétrocède le terrain aux propriétaires.
Selon les Responsables de
SCANTOGO, dans le cadre de la location, les propriétaires terriens ont mis en
place un Comité devant les représenter au cours des discussions, puisque le
bail prenait en compte les biens et tout ce qui se trouvait sur les parcelles pour
une durée de cinq (5) ans.
Mais très rapidement, l’occasion
sera pour certains propriétaires, d’organiser des fraudes pour pouvoir rentrer
en possession des indemnisations excessives.
« Il s’est fait que sur environ 300 hectares à louer, le total
des frais à payer faisait plus d’un milliard FCFA, ce qui n’était pas possible.
Et réunion après réunion, le Comité va donc accepter qu’on procède sur le
terrain au comptage des plants y compris les petits poussés afin de pouvoir
indemniser chacun à sa juste valeur. Et cela n’a pas été du goût des fraudeurs.
Et contrairement à ce qui se raconte, SCANTOGO n’a jamais été condamnée à
verser une somme à aucun propriétaire et qu’elle a refusé d’honorer. En
exemple, le sieur Dr Fogan, dont le PV a circulé dans les journaux pour la
première fois, a été payé à hauteur de 60 millions FCFA », a
expliqué Laurent Amévi Gnamakou, Responsable juridique de HEIDELBERG CEMENT GROUP.
Sur d’autres domaines, « vous allez
sur un terrain de 1 hectare, Plus de 100 à 150 personnes se présentent comme
étant les cultivateurs du terrain. Et quand on fait le ratio, on trouve que des
gens ne cultivent même pas 40 m2 alors
que la location est fixée à 5 FCFA, le m2 par l’Etat », a-t-il
poursuivi.
Le
cas du sieur Koudaya
Pour les Responsables de la société SCANTOGO MINE SA, le problème avec le sieur Koudaya a commencé depuis Tabligbo. Au départ, « nous l’avons assigné au Tribunal correctionnel parce qu’il a frauduleusement agit. Parce qu’il est impossible que quelqu’un puisse déclarer qu’il a planté plus de 14 000 unités de teck sur moins de deux (2) hectares. Mais nous avons dû abandonner le dossier compte tenu des diverses médiations ».
Mais en dépit de tout,
c’est lui et 51 autres personnes, qui sont partis en référé assigné le Groupe
pour mauvais dédommagement.
Autres
problèmes
Autres problèmes et pas
des moindres soulevés par la société, concerne des propriétaires terriens qui
après avoir baillé leur domaine pour une durée de cinq (5) ans et encaissés les
indemnisations, continuent de cultiver sur le domaine.
Pis, quand arrive le
moment pour la société à exploiter l’espace, ils demandent de nouvelles
indemnisations du fait qu’ils aient de nouveaux plants sur le terrain. Et c’est
le cas « des
lots 331 appartenant à la collectivité Sika ».
En outre, pour le lot 300 également objet de discorde, « au départ nous avons 300 personnes qui se sont présentées comme des exploitants, mais aujourd’hui, ils sont plus de 600 personnes à se revendiquer la même espace », occasionnant des difficultés à gérer.
Selon Jean Adolehoume, Directeur administratif, certains propriétaires terriens abusent des largesses de la Direction générale du Groupe avant d’ajouter que « les comptages des biens vont se faire dorénavant en saison sèche et avec des drones ».
Rappelons que SCANTOGO MINES SA est une filiale
de SCANMEN INTERNATIONAL, membre de HEIDELBERG CEMENT.
Thierry AFFANOUKOE
E-Mail : thierryaffanoukoe@gmail.com
Tél : (00228) 92 42 51 78 / 97 85 10
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