Le Gouvernement suit de près la tournure judiciaire que
prend l’affaire de corruption où Vincent Bolloré est accusé d'avoir gonflé des
contrats de communication pour la présidentielle 2010 du Président togolais, via
sa filiale Havas pour s'assurer des avantages fiscaux et d'exploitations du Port Autonome de Lomé (PAL). Mais pour l’heure, le régime de Faure Gnassingbé se réserve
de tout commentaire suite à la décision du Tribunal de Paris d’instruire en
correctionnelle l’affaire.
A Paris, l’affaire fait grand bruit. Le milliardaire
breton comparaissait vendredi 26 février 2021 devant le Tribunal de Paris, dans
le cadre d'une procédure dite de "plaider coupable". Sauf que le tribunal
parisien en a décidé autrement.
En effet, la Juge Isabelle Prévost-Desprez, a refusé
d'homologuer tout ce qui concerne Vincent Bolloré et deux de ses anciens bras
droits en Afrique en tant que personnes physiques. Selon la Juge les faits
étaient trop graves pour être jugés en quasi catimini.
Elle a évoqué "un trouble à l'ordre public et économique",
"une
atteinte à la souveraineté du Togo" avant de demander un
renvoi devant un tribunal correctionnel.
S’il est évident que la décision de la Juge n’arrange
pas Vincent Bolloré qui plaide "coupable" dans
cette affaire, à Lomé, les autorités ne souhaite pas se prononcer sur le sujet.
"La position du Gouvernement est de ne pas commenter une
procédure en cours dans les juridictions d’un pays étranger", a déclaré Akodah Ayéwouadan, Ministre des Médias,
Porte-parole du gouvernement togolais.
Notons que c’est pour la première fois de sa carrière,
que Vincent Bolloré venait de reconnaître publiquement, à la barre d'un
tribunal, des faits de corruption active en Afrique.
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