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La représentation nationale de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a marqué mercredi 24 novembre 2021 à Lomé, la semaine mondiale de lutte contre la Résistante aux antimicrobiens (RAM) par une conférence publique. Occasion pour Fatoumata Binta Tidiana Diallo, représentante de l’OMS de revenir sur les effets néfastes de l’utilisation anarchique des antibiotiques.
D’ici à 2050, l’utilisation
anarchique des antibiotiques pourront créer plus de dix (10) millions de morts.
Face à ce chiffre effarent, il est donc consacré une semaine mondiale pour
lutter contre la Résistance aux antimicrobiens (RAM).
Placés sous le thème : « Sensibiliser, arrêter la résistance » avec
slogan : « Antimicrobiens : Manipulation
avec précaution », les activités
de la célébration ont été lancées mercredi par Fatoumata Binta Tidiana Diallo, représentant
de l’OMS au Togo.
Pour Mme Diallo, plus on
utilise les antimicrobiens, plus il y a de probabilités que les
micro-organismes développent une résistance, et en cas de mauvaise utilisation
et d’abus, le processus est accéléré, d’où la nécessité d’une prise de
conscience.
« La prise de
doses incorrectes, ou encore l’administration d’un antimicrobien à la mauvaise fréquence
ou pendant une durée insuffisante ou excessive sont des exemples de mauvaise
utilisation », a-t-elle relevé avant
d’ajouter : « Avec les RAM, les
traitements standards deviennent inefficaces et on a tendance à augmenter les
doses avec comme conséquences la persistance des infections mais aussi des intoxications
avec une issue fatale ».
Les
initiatives de lutte au Togo
Pour Prof Salou Mounerou, professeur
de microbiologie à l’Université de Lomé, la lutte contre le phénomène au Togo est
multisectorielle.
« L’approche contre
le phénomène est multisectorielle. Donc aujourd’hui, il faut rédiger un plan
national pour mener des activités de lutte. Mais depuis 2 à 3 ans, les
pharmaciens à chaque réunion discutent de la question et les antibiotiques ne
sont plus vendus dans les pharmacies sans ordonnance », a-t-il relevé.
Au niveau du ministère de la
santé, les efforts déployés sont aussi légions.
« Au niveau
du ministère de la santé, il y a aujourd’hui la désignation d’un point focal
qui s’occupe de la question liée à la RAM. Aussi l’on note la désignation d’un
laboratoire de référence, qui est chargé de recueillir les informations sur la
résistance. Et depuis 2017, ce laboratoire organise régulièrement des activités
de bons usages des antibiotiques », a
déclaré Prof Salou avant d’ajouter : « La
première cause de la résistance aux antimicrobiens, c’est l’utilisation
anarchique. Les gens voient les antimicrobiens comme un fortifiant. Mais malheureusement,
les antibiotiques sont des substances utilisées pour lutter contre ces
batteries et l’utilisation anarchique ne peut que causer d’autres
problèmes ».
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