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Les populations du village d’Ativé et de ses environs, dans Vo 3 et Vo 4 ne décolèrent pas. Elles dénoncent l’activité d’extraction sauvage de sable avec la complicité des chefs de villages et autorités locales dans les communes. Et si rien n’est fait, des villages entiers risquent de disparaitre de la préfecture de Vo.
Depuis quelques années, il s’est
développé dans la préfecture de Vo, des carrières d’exploitation sauvage de
sables.
Pour les populations, le
mutisme des autorités communales et préfectorales face à l’exploitation sauvage
des carrières de sable des sociétés NATIVITE, ATM et 3S est suicidaire.
Selon Etienne Azanléko,
Porte-parole du village d’Ativé, aucune étude environnementale, ni sociale n’a
été préalablement menée avant l’exploitation des carrières.
« Dans les
villages de Vo Ativé, nous sommes confrontés à des problèmes d’exploitations
anarchiques et sauvages du sable. Nous savons qu’au Togo, l’exploitation du
sable est régie par des règles. Il s’agit notamment d’un permis d’exploitation
qui devra prendre en compte les exigences environnementales. Ce qui n’est pas
le cas chez nous », a-t-il
déclaré avant d’ajouter : « Nos milieux
ont été abondamment exploités dans le cadre de l’exploitation du phosphate.
Aujourd’hui, le peu de terres qui nous reste pour l’agriculture et autres
activités sont en train d’être profondément dégradé ».
Le
dilemme des populations
A en croire les populations,
la Direction Générale des Mines et de la Géologie (DGMG) n’a donné d’agrément
d’exploitation de sable à aucune société dans la préfecture. Et pourtant !
« Nous ne
savons pas comment les choses se passent. On a discuté avec les autorités
communales qui sont garants de nos milieux. On a discuté avec la direction des
mines qui nous a fait savoir qu’elle ne donne plus depuis un moment le permis
d’exploitation. Mais sur le terrain, l’exploitation se poursuit à des fins
inavouées. C’est l’Etat qui dispose de la force publique pour le respect des
lois. Nous l’appelons donc à prendre les dispositions qui s’imposent pour que
l’ordre puisse régner dans la préfecture. Nous demandons que si l’exploitation
devrait y avoir, qu’elle se fasse dans les règles de l’art », a précisé M. Azanléko.
Des
conséquences pour les populations
En effet sur le terrain,
plus de 200 camions de sables sont quotidiennement dans les carrières dans 21
villages d’Ativé, pour l’extraction de sable.
« Ce que nous
dénonçons, c’est l’exploitation illégale de nos milieux. Nous appelons aujourd’hui,
les autorités compétentes à prendre les dispositions qui s’imposent. S’il doit
y avoir exploitation, il faut que des exigences sociales et environnementales
soient prises pour préserver le développement du milieu. Aujourd’hui on nous
laisse un village enclin à l’inondation et à des problèmes de tout genre », a indiqué le porte-parole du village.
Notons que sur le terrain, plusieurs
carrières sauvages sont laissées dans les villages de Kpotavé, Atitémé, Toka,
Gotékpé pour ne citer que ces sites.
Caleb
AKPONOU
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Hum c'est déplorable de voire sa
RépondreSupprimerC'est une triste vérité.et en plus les autorités communales et préfectorales sont en complicité avec ces agissements.
RépondreSupprimerL'état doit se pencher vite sur le sujet !