Adjovi Lolonyo Apédoh-Anakoma, ministre de l’Action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation a participé vendredi 17 décembre 2021, à Paris en France à une rencontre de haut niveau sur l’autonomisation économique des femmes et les violences basées sur le genre (VBG). Objectifs, lutter contre les obstacles à l’autonomisation des femmes en Afrique et travailler à la réalisation des potentiels féminins.
A ce rendez-vous, les ministres en charge de l’égalité de
l’Afrique du sud, du Bénin, du Burkina-Faso, du Cap Vert, de la Cote d’Ivoire,
de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal, du Togo et leur homologue français ont
discuté de l’éducation des filles, de l’autonomisation économique et financière
des femmes en Afrique, du renforcement de l’égalité sur le continent, de la participation
des femmes à la vie citoyenne et politique.
A Paris, les participants à la rencontre ont réaffirmé leurs
engagements en faveur de la promotion et du renforcement de l’égalité entre les
femmes et les hommes, comme annoncé lors du forum Génération Egalité. A l’occasion,
le point a été fait sur les engagements pris par les chefs d’Etat et de
gouvernement au cours dudit forum.
Aussi ont-ils identifié les obstacles persistants à
l’autonomisation économique des femmes et les actions possibles pour répondre
aux nouveaux défis de la double transition écologique et numérique dans les
pays sur le continent.
Lutter contre les obstacles à l’autonomisation des femmes
en Afrique
A Paris, il s’est agi de mobiliser pour réaffirmer
l’engagement politique des pays en faveur des droits fondamentaux des femmes,
sans lesquels aucune autonomisation économique n’est garantie. La lutte contre
les violences faites aux femmes, l’élimination de l’écart salarial, l’économie
rurale et informelle, l’entreprenariat féminin étaient au centre des
discussions.
Réaliser des potentiels féminins
En effet, les pays ont été invités à travailler à l’autonomisation
des femmes et des jeunes filles grâce au développement des compétences par l’entreprenariat
durable inclusif et l’exploitation des facultés.
Selon Adjovi Lolonyo Apédoh-Anakoma, ministre de l’Action
sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation, la réalité des
violences faites aux femmes et aux filles, au-delà d’être une injustice
sociale, constitue un frein aux économies nationales, et hypothèque l’avenir de
nos sociétés.
« A travers une coopération plus agissante et
concertée, le Togo est persuadé que nous parviendrons ensemble à concrétiser
des actions encore innovantes, constructives et davantage respectueuses des
droits humains, pour accélérer nos efforts communs, visant à éliminer toutes
les formes de violences à l’égard des femmes et des filles dans nos Etats
respectifs et dans le monde », a-t-elle déclaré.
Pour protéger les femmes, les filles et les enfants
contre toutes les formes de violences, le gouvernement ne manque pas d’initiatives.
Au titre de ces initiatives : la construction des
maisons de la femme et des maisons de justice, la mise en place des centres
d’écoute et des conseils aux victimes des violences basées sur le genre,
l’intégration des questions de violences faites aux femmes et aux filles dans
les programmes d’enseignement au cours primaire et secondaire et dans les
curricula de formation du personnel enseignant, la réalisation des études sur
les violences basées sur le genre, la mise en place d’un centre de services
intégrés équipé d’un numéro vert de dénonciation, pour la prise en charge des
victimes de violences basées sur le genre, la création d’une commission nationale
de lutte contre la traite des personnes, en particulier des femmes et des
enfants, la mise en place de cadre de concertation des acteurs du genre et de
promotion de la femme, la prévention et
la prise en charge des fistules obstétricales et la lutte contre les
mutilations génitales féminines.
Malgré ses efforts, Mme Apédoh-Anakoma reconnait que de
nombreux défis restent encore à relever afin de fournir des réponses
holistiques face au phénomène des violences basées sur le genre.
Rappelons qu’en 2019, seulement 22,6% des femmes avaient
accès à internet, contre 33,88% des hommes. Ce fossé numérique entre les hommes
et les femmes doit être comblé en favorisant l’accès des femmes et des filles
aux canaux numériques et en augmentant le nombre de filles qui participent à la
quatrième révolution industrielle à l’appui des efforts de croissance de
l’Afrique. Combler cet écart entre les hommes et les femmes peut créer des
opportunités significatives pour le continent. Et le Togo est fortement engagé
pour apporter sa contribution.
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