Prof Robert Dussey |
Le Colloque international sur la transition politique et la lutte contre le terrorisme au Sahel et en Afrique de l’ouest a pris fin dimanche 06 mars 2022, à Lomé. Des deux jours de réflexions scientifiques, des recommandations ont été faites aux Etats et gouvernements sur la question.
Organisé par le ministère
des Affaires
étrangères, de l’intégration régionale et des Togolais de l’extérieur, le Colloque
international de Lomé, a durant deux (2) permis de ressortir des propositions
devant renforcer la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent sur le
continent.
Considérant l’extrémisme violent comme un
phénomène multiforme qui échappe à une définition claire, mais qui consiste à
mettre en place un système fondé sur des discours d’intolérance, le colloque a
invité les gouvernants à prendre des mesures contre le phénomène.
Ainsi propose-il de renforcer les moyens
stratégiques et de gouvernance économique dans les Etats et les stratégies de
gouvernance constitutionnelle et politique dans la perspective de lutter
efficacement contre le phénomène.
En cas d’extrémisme violent dans les
différents politiques, le colloque propose la diversification des
collaborations avec tous les acteurs au niveau national comme international.
Aussi, de restructurer et mettre en place des
stratégies et agendas au niveau des institutions internationales qui calquent
sur les agendas de la gouvernance et politique des Etats et de gouvernement.
Autre proposition du Colloque, c’est le renforcement
de la gouvernance transfrontalière entre les Etats en proie aux extrémismes
violents.
Un forum voulu
par le Chef de l’Etat
Selon Prof Robert Dussey, ministre des Affaires
étrangères, de l’intégration régionale et des Togolais de l’extérieur, il
s’agit d’un colloque voulu par le Chef de l’Etat.
« Ce colloque est voulu par le
Président Faure Gnassingbé qui en réunissant les experts, veut contribuer à
comprendre et à résoudre la question liée aux transitions politiques en
situation d’extrémisme violent. Nous ne pouvons pas nous taire quand nos
populations sont victimes de barbarie et d’exactions », a-t-il indiqué.
Ainsi, les conclusions du Colloque mettent en
exergue le besoin de crédibiliser davantage les institutions politiques, le
rôle essentiel des leaders religieux et d’opinions, de la société civile et d’autres
composantes de la société.
Comment gérer les
transitions politiques ?
Selon Prof Fabrice Harquebie, professeur de
droit constitutionnel à l’Université de Bordeaux, il faut trouver le juste
milieu dans la gestion des transitions politiques.
« Toutes les transitions sont
des moments d’incertitude et il faut être très attentif à la conduite. Il faut éviter
de se limiter sur la question de la durée et tirer toutes les conséquences sur
le contenu de la transition pour éviter qu’elle ne soit trop longue mais qu’on
n’aille pas trop vite vers des élections au risque de rechuter », a-t-il précisé.
A Lomé, les réflexions ont permis d’orienter
le débat sur la manière d’envisager la transition politique.
« Les débats ont été orientés
sur comment envisager l’accompagnement des transitions politiques dans un
contexte de sécurité dégradé avec la menace terroriste et d’extrémisme violent », a rappelé Dr Yabi
Olakunle Gilles.
Rappelons que les
recommandations du Colloque feront objet de réflexions dans le cadre de la
Conférence de haut niveau qui se tiendra en avril 2022 à Lomé.
Caleb
AKPONOU
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